Dans la parution du journal L’AGORA du 18 février 2013, nous tirions déjà sur le cordon de la sonnette au sujet des harcèlements sexuels dans la Cité des Askia. Deux semaines plus tard, l’histoire nous donne malheureusement raison avec le viol récent perpétré sur une jeune fille. Les faits sont tristes et le commentaire difficile. Au moment où le monde entier célèbre les droits des femmes, d’autres femmes sont violées et harcelées. Il est grand temps de mettre un grappin à cette pratique barbare et sauvage qui humilie au quotidien le peuple malien.
Selon les habitants de Gao, le jeudi 7 MARS, un soldat malien s’est rendu coupable d’un acte ignoble. En effet, une jeune fille qui flirterait avec un chef militaire s’est vue appeler par un soldat qui avait l’habitude de faire les courses entre cette dernière et son chef hiérarchique. Nous taisons volontaire le nom des acteurs concernés pour raison de pudeur.
Après l’avoir fait attendre au prétexte que le chef viendra d’un moment à l’autre pendant que ce dernier était en réalité en mission à Ansongo et devant l’impatience de celle-ci, le soldat en question lui propose de rentrer à l’intérieur de la maison. Aussitôt à l’intérieur, il referma la porte et lui propose de coucher avec elle. Elle lui fit comprendre qu’elle vit avec son chef et que cela n’est pas possible. Devant l’incapacité de l’homme à canaliser sa pulsion libidinale, la fille lui fit comprendre également qu’elle était indisponible ce jour-là. Ne voulant rien comprendre et face au refus et à la résistance de cette dernière durant une heure d’horloge, l’homme commença à la violenter avec coups et blessures. Craignant pour sa vie, elle finira par céder. Une fois sortie des griffes du son violeur, elle se rendit à l’hôpital de Gao où des traces de violences ont été constatées de sources hospitalières.
Le Gouvernement, la hiérarchie militaire, les organisations de défense des droits de la femme sont plus que jamais interpellés. Ils doivent agir illico presto pour que cessent ces dérives qui n’honorent point notre armée nationale et que le soldat violeur réponde de ses actes. Il est grand temps de mettre fin à ces pratiques qui ont rendu d’ailleurs tristement célèbres, les groupes terroristes et les apatrides du Mnla.
Quel paradoxe ! Au moment où des étrangers sont en train de payer au prix de leur vie, la libération et la stabilisation de notre pays, des individus n’ont d’autre alternative que de faire l’apologie du viol et de la fornication.
Nous croyons pour notre part que ce soldat indélicat n’est pas du tout représentatif des ses compagnons d’armes qui se battent au front pour libérer leur pays.
B. Coulibaly