Au secrétariat du gouvernement, le ministre des droits de l’homme et de la Réforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo et son homologue en charge de l’Agriculture, M. Nango Dembélé étaient les invités du 6ème numéro.
Organisé et modéré par le Porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konaté, ministre du Commerce, ce numéro a été l’occasiond’un brillant exposé des deux ministres sur les grandes décisions prises à l’issue du conseil des ministres du mercredi 17 mai 2017.
Comme à l’accoutumée, les deux ministres ont été introduits à tour de rôle par leur homologue en charge du commerce et porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konaté. C’est le ministre de l’agriculture qui est intervenu en premier. Le docteur Nango Dembélé a annoncé que le gouvernement a décidé en conseil des ministres de redynamiser la filière coton ; de revoir les conditions nécessaires à la redynamisation du secteur au Mali ; de faire la promotion de la production du coton dans d’autres zones favorables.
C’est ainsi que des mesures ont été proposées pour le développement d’un système industriel performant aboutissant à la transformation de l’outil industriel de la campagne Malienne pour le développement des textiles (CMDT). Il n’a pas manqué de présenter la CMDT dont 80% du capital étaient détenus par le Holding et 20% par ses 4 filiales. Aujourd’hui, dit-il, il s’agira d’abandonner ce schéma actuel afin de mettre en place une vraie unité de transformation du coton au Mali. A son tour, le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, Me KassoumTapo a affirmé qu’aucune violation ne restera impunie. Me Tapo, a ensuite assuré l’opinion internationale sur un certain point relatif à la promotion des droits et les violations des Droits de l’Homme au Mali.
Pour lui, la MINUSMA, lors de sa mission relative aux Droits de l’Homme, a présenté un document, sous forme de bilan des violations commises par les forces Armées, notamment les FAMAS, les forces Barkhane, le GATIA, la CMA, la Plateforme, AQMI, l’Ança-dine, etc. Ce document de la MUNISMA avait mis l’accent sur 75 cas de violations entre le 1er janvier et 31 mars 2017 qui auraient été perpétrées dans les localités de Bamako, Gao, Kidal, Ménaka, Ségou, Mopti, Tombouctou et Taoudénit. Ces violations concernaient les détractions arbitraires, les traitements inhumains et dégradants, y compris dans les lieux de détention, les escortions et les exécutions extrajudiciaires, les atteintes à la séparation des catégories de détenus, des viols, l’usage excessive de la force.
Une façon de dire que la violation n’est pas seulement reprochée qu’à la population civile. Et cela montre l’attachement du gouvernement au respect absolu des droits humains dans notre pays, a expliqué Me Tapo. Ainsi, affirme-t-il, une violation ne restera désormais impunie au Mali. Et tous les acteurs des cas de viols seront jugés et condamnés conformément aux règles prescrites du pays », a-t-il complété.
Drissa KEITA
Source: Mali Sadio