Le Centre International de Conférences de Bamako (CICB) a abrité hier jeudi 2 juin, la 4ème journée scientifique de l’Association des Femmes Pharmaciennes du Mali (AFEPHAR). La cérémonie d’ouverture était présidée par Mme Diallo Deidia Kattra, marraine de l’activité et ancienne ministre de l’Emploi. C’était en présence de la présidente de ladite association, Mme Gueye Alimatou Diallo, du président du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens du Mali, Abdou Doumbia, du président du SYNAPPO, Cheick Oumar Dia.
Initiée par l’AFEPHAR dans le cadre de son programme de formation continue, cette journée avait pour objectif de donner l’occasion aux femmes pharmaciennes de discuter entre elles des questions brulantes concernant leur domaine. Mais aussi de mettre à jour leurs connaissances à travers les thèmes retenus pour cette activité à savoir « le beurre de karité en dermopharmacie » et « la Politique pharmaceutique et la réglementation à l’officine ».
Dans son exposé la présidente de l’AFEPHAR, Mme Gueye Alimatou Diallo, a fait savoir que le choix de ces deux thèmes n’est pas fortuit. Pour ce qui est du premier thème, elle dira que le beurre de karité par sa composition est un produit idéal pour la peau. Elle a indiqué que la dépigmentation de la peau reste de nos jours un problème sociétal et de santé publique.
« La quasi-totalité des produits vendus chez nous non seulement dépigmentent la peau, mais surtout la détruisent et peuvent provoquer des lésions cutanées sévères », a révélé la présidente de l’AFEPHAR. Selon elle, le 2ème thème retenu pour cette activité s’impose comme une nécessité car il traite des questions essentielles de leur profession. A ses dires, il s’agira de faire un rappel sur la politique pharmaceutique nationale, le circuit d’approvisionnement, la classification des médicaments en tableaux et listes et de donner un aperçu sur les stupéfiants et psychotropes.
« L’AFEPHAR continue de s’investir auprès de l’ordre et des syndicats pour la gestion des problèmes professionnels, la formation continue et l’amélioration des conditions de vie et de travail», a-t-elle laissé entendre. Avant d’ajouter que cette journée est aussi l’occasion de rappeler certaines activités réalisées par leur association. Il s’agit de leur participation à la cérémonie de sensibilisation dédiée aux enfants de la rue organisée par le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, l’organisation active du forum pharmaceutique international, la participation à la réunion statutaire de l’Ordre des pharmaciens à Ségou et à l’animation de l’émission de l’ORTM dénommée ‘’Gwelekan’’, la prise en charge sur le plan médical et nutritionnel des enfants orphelins, démunis ou abandonnés. Elle a exhorté les pharmaciens à s’impliquer davantage dans le volet humanitaire.
Pour sa part, la marraine de l’activité Mme Diallo Deidia Kattra dira qu’au Mali, les femmes ont toujours été de tous les combats de développement. Et les femmes pharmaciennes ne font pas exception.
« L’AFEPHAR est un exemple de combativité au sein de notre profession, chaque année, elle nous gratifie d’une journée de réflexion autour d’un sujet d’actualité. Nous jouons pleinement notre mission par notre présence à l’officine, avec nos précieux conseils au niveau des laboratoires d’analyse des hôpitaux, dans les centres de santé, etc.», a-t-elle souligné.
Le président de SYNAPPO, Cheick Oumar Dia, pour sa part a exhorté les participantes à suivre avec la plus grande attention les exposés des conférenciers et à débattre des questions relatives à ces thèmes afin qu’elles puissent maitriser ces domaines pour une meilleure application des résolutions de cette journée.
Le président du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens du Mali, Abdou Doumbia quant à lui a déploré que cette journée se tienne à une période où la vente des faux médicaments a atteint une ampleur sans précédent dans notre pays.
« Si ce crime contre le peuple est en train de reculer dans d’autres pays de la sous-région, c’est grâce aux efforts conjugués de tous les auteurs concernés. Par contre, aucune action n’est menée pour protéger notre population », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que le CNOP et l’ensemble des pharmaciens du Mali ne cherchent qu’une seul chose : protéger la population.
Fily Sissoko
Source: Tjikan