Les discussions d’Alger se sont ouvertes le jeudi dernier avec pour objectif de trouver une solution définitive au conflit inter malien. Pour la quatrième fois successive la délégation gouvernementale et les groupes armés se sont retrouvés à Alger autour de la médiation internationale, mais les discussions butent sur la mauvaise foi des groupes armés et l’entêtement des autorités maliennes.
Pour ce 4è round, la médiation internationale n’a pas échappé au petit jeu des mouvements armés qui depuis le premier round jouent de la comédie, pour preuve, le jour de l’ouverture des travaux il a fallu 1h et 30mn pour la médiation de convaincre les belligérants à rentrer dans la salle.
Après que cet incident soit résolu, les groupes armés sont revenus avec leur proposition de fédéralisme et dans ce document, ils ont fait savoir à travers une première communication faite par Mamadou Djéri Maiga qui a dit ceci: «Nous avons accepté la forme républicaine et laïc du Mali, nous demandons seulement le fédéralisme est-ce difficile à comprendre? C’est la condition pour nous de parvenir à la paix». De cette position, une seule logique apparaît : les groupes armés ont encore l’intention de faire monté les enchères afin de décrocher le jackpot au moment du partage tant espérer.
Le Ministre Malien des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale, M. Abdoulaye Diop a bien compris cette démarche et a bien répondu à Djéri Maiga en disant qu’on est en négociation et que tout est permis. Mais pour Abdoulaye Diop l’essentiel est que le document synthèse soit la base des discussions, et là, il n’est mentionné nulle part ce que relèvent Mamadou Djéri et ses camarades
L’entêtement des autorités maliennes, c’est ainsi qu’on peut qualifier l’attitude des autorités malienne, car après avoir eu connaissance du contenu du document synthèse proposé par la médiation, le gouvernement a voulu convaincre les Maliens en disant que le document est bon, pourtant en ce moment à part quelques rares privilégiés, bon nombre de Maliens n’avait pris connaissance du contenu du fameux document qu’une semaine avant la reprise. Mis à la disposition des gens, le document suscita de nombreuses critiques.
D’emblée, les partis de l’opposition, URD, PARENA, CNAS-FASO HERE, ou encore la société civile à travers le mouvement «AN TE SON» ont tous rejeté le document pour son contenu. Et IBK et son gouvernement ont joué à la sourde oreille et se sont rendus jeudi dernier à Alger avec la forte conviction qu’ils vont tirer quelque chose de ce document. Peuvent-ils une seule fois écouter le peuple ? Ce document, comme prouver par le passé, ne convient pas à l’aspiration des maliens. Oui à la paix, mais pas une paix qui nous déshonore. A bon entendeur… !
Issa KABA