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4 ans de transition, le stage est fini

Une transition laisse guidon ,c’est le sauve qui peut. La souffrance du peuple est indescriptible, la souveraineté est essoufflée ,elle est en perte de vitesse. Tout s’écroule comme un château de cartes.


Le discours souverainiste, le seul projet de la transition est aujourd’hui en panne. Il est fatigué, il marche difficilement,il titube et chancèle. À son nom, les libertés ont été confisquées, la prison garantie pour les opposants,les plus chanceux en exil forcé. Le temps est l’ennemi de la transition rappelait à juste titre le Président du CNT, le Colonel Malick Diaw. On sent un régime fatigué, perdu, désorienté. Aucun cap,aucune direction.
” L’art de se dribbler tout en gardant le ballon ” ,quelle métaphore prémonitoire !
Le ballon lui même est introuvable. Qui dribble qui aujourd’hui ?
Les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. C’est le décrochage. Le peuple est en colère. Il n’a pas d’interlocuteurs pour ses préoccupations : école, électricité, cherté de la vie, chômage, insécurité, inondations… “Tout laisse ” comme dit l’artiste ivoirienne Josey. Et c’est là justement qu’une ” clarification ” s’impose. Le peuple broie du noir, l’obscurité est son quotidien. On lui parle de ” résilience “. Il est tellement résilient qu’il croit dur comme fer que la résilience fait partie du plan gouvernemental. Attention au réveil du peuple. Le stage est fini. Le discours ne remplace pas l’action. ” Où sont passés les 59 citernes ? EDM nous sert de l’obscurité. L’horizon s’assombrit, l’espoir est assassiné. Le pays se meurt. Les Maliens dans l’angoisse,angoisse d’un lendemain incertain et compromis.
Même l’inspiration officille est en panne ” À bon entendeur, tant pis “, clamait le Ministre porte -parole du gouvernement à la tribune des Nations- Unies où le monde nous regarde et où on parle au monde. Ça ne vole pas haut.
Le parachèvement de la lutte du M5-RFP a donné naissance à un pouvoir solitaire qui ” décide seul et se trompe tout seul “.
Le pouvoir de transition est en perte de vitesse. Il se cherche. Il donne l’impression d’être dépassé par les événements.
4 ans de transition, aujourd’hui, c’est le laisse guidon. “Tout laisse “visiblement . Le stage est fini.

Mohamed Attaher Halidou ,Directeur de l’information de Djoliba TV New

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