Pourquoi l’opposition n’a pas voté ce projet de réforme ?

Les amendements importants présentés à la plénière n’ont pas été votés par la majorité, alors que ce sont des problèmes de fond. Le premier, c’est le renforcement du pouvoir du président qui reste irresponsable devant l’Assemblée nationale, au détriment du gouvernement. Cela joue sur l’équilibre des pouvoirs. Ensuite il y a la désignation du tiers des sénateurs par le président de la République. Enfin, la nouvelle procédure de révision de la constitution dit qu’au-delà du mandat du président ou des députés, ou des questions relatives à la laïcité, à la République, le président peut convier le Parlement à changer les dispositions de la constitution. Quand on change la constitution, le minimum de respect pour le peuple, c’est de le laisser apprécier la pertinence des modifications.

Vos amendements ont pourtant été pris en compte ?

Les 66 amendements qui ont été votés étaient des erreurs matérielles, des fautes d’orthographe, des précisions qui manquaient… On apprécie la valeur d’une constitution par rapport à la façon dont on a traité les aspects fondamentaux.

Quelle va être la suite ?

Nous sommes fondés à croire que l’article 118 a été violé et nous préparons un recours. Si le référendum se tient malgré tout, nous demanderons à nos compatriotes de voter non. Ce serait dommage que le régime fasse un passage en force, parce que ça ne permettra pas de résoudre la crise.

Source: journaldumali