Quel bilan tirez-vous du processus DDR ?
Nous avons procédé à un travail de recensement qui nous a donné près de 74 000 ex combattants. Sur ce chiffre nous avons fait un tri pour déterminer ceux qui étaient éligibles au désarmement pour enfin trouver un nombre de 30 000 personnes qui répondent plus ou moins aux critères. Cette opération n’a pas à proprement débuté. Nous avons pu désarmer les éléments des trois MOC de Tombouctou, Gao et Kidal, soit un effectif de 1 840 personnes qui est l’embryon de la nouvelle armée reconstituée.
Où en sommes-nous avec le « grand » DDR ?
Lors du sommet de Pau, les chefs d’État ont demandé au Mali d’élever les 1 840 éléments du MOC à 3 000. Nous sommes dans les dispositions pour faire cela. C’est après que nous allons commencer le grand DDR, le screening des 30 000 personnes qui répondent aux critères afin de voir quels éléments intégreront l’armée mais aussi les corps constitués de l’État. Nous sommes dans des discussions de quotas. Le gouvernement avec les mouvements armés n’ont pas pu jusqu’à présent harmonisé leurs points de vue mais c’est en cours.
Quelles sont les difficultés rencontrées ?
Les mouvements n’ont pas la même approche que le gouvernement. Ils pensent qu’ils ne peuvent pas se désarmer tant que les problèmes institutionnels et politiques ne sont pas gérés, alors que le gouvernement voudrait qu’on procède rapidement au désarmement. Il y a un chronogramme établi par le ministère de la Réconciliation qui fixe en principe le début du grand DDR à mars. Mais il y a plusieurs préalables qu’il faut gérer.
Source : Journal du Mali