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2E tour des législatives CV et VI : où sont passées les lois et décisions?

Hier, les électeurs étaient appelés aux urnes pour le second tour des législatives 2013. En CV et VI du district de Bamako où nous avons visité certains bureaux de vote, en plus des électeurs qui ne se bousculaient pas, des textes règlementaires indispensables faisaient défaut au niveau de plusieurs présidents de bureau.

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Si les bureaux ont pu s’ouvrir à l’heure (8 h) dans la totalité des centres que nous avons visités, les présidents des bureaux de vote étaient souvent obligés de faire avec l’existant, en matière de matériel et de documents électoraux.

Les électeurs ne se sont pas encore mobilisés dans les urnes, malgré les multiples messages radio et télé diffusés et les appels des organisations de la société civile.

Partout où nous avons passé en CVI du district de Bamako, les électeurs manquaient à l’appel.

À Faladiè, école fondamentale où nous sommes arrivés aux environs de 9h45, il n’y avait que quelques électeurs et les forces de l’ordre qui étaient perceptibles. Ici, certains responsables de bureau pensaient encore que la fraicheur relative de la matinée du dimanche retenait les électeurs dans leur maison. Il était ainsi trop tôt pour les uns et les autres de se prononcer sur l’état de la mobilisation.

Au Centre de l’Institut des jeunes aveugles voisines (IJA), vers 10H45, Y. CISSE et son équipe veillaient au bureau de vote N°15. Il a regretté une mobilisation ‘’morose’’, depuis le matin à l’ouverture.

«Nous avons pu ouvrir à 8 h précises. Tout le matériel est au complet et les assesseurs des partis politiques sont tous là», nous a-t-il confié. Selon M. CISSE, il n’y a pas de comparaison possible, non seulement avec le premier tour des législatives, encore moins la  présidentielle, en termes de mobilisation.

Au bureau N°30, c’est les électeurs qui font également défaut, sinon tout le matériel est au complet et le bureau a pu s’ouvrir à 8 h comme prévu par la loi, a dit son président.

Un électeur que nous avons rencontré au sortir du centre a indiqué qu’il avait pu voter dans de très bonnes conditions. Il nous a confié qu’il allait tenter de convaincre d’autres voisins encore indécis à venir accomplir leur devoir civique, avant la fin de la journée prévue pour 18 h.

En CV du district, nous avons visité les Groupes scolaires I et II de Daoudabougou, le centre-école publique ‘’A’’ de Baco-Djicoroni, l’école publique de Sabalibougou et le groupe scolaire de Kalaban-Coura. Si le calme régnait et la tranquillité se côtoyaient dans différents centres, il n’en était pas ainsi pour la mobilisation des électeurs. Et pourtant toutes les conditions semblaient être réunies pour un vote paisible. Même de jeunes volontaires étaient visibles partout avec des ordinateurs pour aider les électeurs à retrouver leur bureau de vote facilement.

Au Centre-école publique de Baco-Djicoroni, notre équipe de reportage est arrivée à 11h22 minutes. La faible affluence était le premier constat d’un observateur.

Bakary FOFANA, président du bureau de vote N° 11, a regretté l’absence du délégué de la Cour constitutionnelle à cette heure. À l’exception de lampe et la décision fixant l’emplacement du bureau de vote, tout le matériel était présent. À notre passage, seulement 0,8% des électeurs inscrits à son niveau avaient voté, soit un peu plus d’une vingtaine de votants.

M. FOFANA se demandait si la tendance pouvait se renverser au cours du reste de la journée.

Pour le président du bureau de vote N°15, il n’y avait pas ‘’d’embouteillage’’ au niveau des électeurs. À notre passage à 11h30 minutes, le 27e électeur de la journée était en train de voter. Ici, si le matériel était au complet, la décision fixant l’emplacement du bureau de vote et la loi électorale n’étaient pas encore au rendez-vous.

Le centre-école publique de Sabalibougou ne faisait pas non plus exception, en matière de mobilisation. Le président du bureau de vote N°4 ne dit pas le contraire. Selon lui, à notre passage à 13 h 41, la liste enregistrait 50 votants. Ici, tous les observateurs étaient présents, le matériel également.

Au bureau N°12,  Moussa KONE constate que la mobilisation est morose. À notre passage, ce bureau n’avait pas encore reçu la loi électorale et la décision. Pire la qualité de son encreur laissait à désirer.

«Malgré que nous avons beaucoup de choses qui nous manquent, mon équipe et moi-même sommes en train de faire notre mieux», a martelé M. KONE.

Au bureau de vote N°36, le président Kéléma ABDOULAYE déplore, lui aussi, l’absence de loi électorale, de décision fixant l’emplacement du bureau et de lampe (éclairage).

À notre passage à 13 h 51, seulement un peu plus d’une quarantaine d’électeurs avaient voté. Autant reconnaître avec lui, la grande morosité dans les urnes, ce dimanche.

Au sortir de ce centre de la CV, un électeur nous a confié que les gens ne se sont mobilisés pour deux motifs essentiels.

«Nous sommes d’abord fatigués de ce processus que nous vivons, depuis le premier tour de la présidentielle et la vie reste encore très chère pour le Malien moyen», a-t-il soutenu.

F. TANGARA a jugé ‘’très peu’’ la mobilisation au niveau de bureau N° 58 aux environs de 13, à notre passage, Kalaban-Coura.

«Nous avons eu tout le matériel à l’exception de la gomme et du crayon, on nous a promis qu’ils seront là d’ici le soir», nous a-t-il confié.

Par Sidi DAO

Source: Info-Matin

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