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27ème anniversaire du PMU-Mali : Parieurs et revendeurs satisfaits du partenariat

Le Pari mutuel urbain (PMU-Mali) a fêté ses vingt-sept ans d’existence le mercredi 1er septembre. Depuis sa création en 1994,  le PMU-Mali s’est fixé  trois objectifs: renflouer les caisses de l’État, réaliser des travaux d’intérêt public et faire la promotion de l’emploi. 27 ans après, nous avons tendu le micro à quelques joueurs et revendeurs de billets de cette société pour savoir si elle a  impacté sur leur vie. Ceux-ci ont bien voulu exprimer leur joie, après avoir travaillé pendant plus de 20 ans pour cette entreprise. Toutefois, les personnes interrogées ont émis quelques doléances. Lisez plutôt !

Amadou Sidibé, vendeur de billets

« PMU-Mali m’a tout donné »

« Ça fait plus de 20 ans que je travaille pour PMU-Mali comme vendeur de billets. Dieu merci, je n’ai eu aucun problème. Je me suis marié en tant que vendeur de billets. Ce que je gagne me permet de subvenir à mes besoins. Mais, on se bat aujourd’hui pour que PMU-Mali augmente nos avantages.

Chaque travail que tu fais, il faut que tu gagnes plus. Sinon, à part ce point, on s’en sort un peu bien. Si le directeur m’entend, je lui demande d’augmenter les pourcentages. C’est ce qui peut nous favoriser. J’ai beaucoup gagné dans ce travaille parce que j’ai acheté un terrain et construit une maison et beaucoup d’autres choses. Je lance un appel à la direction générale, afin qu’elle améliore sa gestion pour que nous aussi, on puisse bien travailler ».

Mamdou Lamine Diall, parieur

« Je remercie beaucoup le DG »

« Je suis un parieur. Quel que soit le montant du billet, moi, j’en achète. Je ne suis pas fonctionnaire, mais j’y gagne bien ma vie. Parfois, on gagne même par surprise. Mais ce qu’on veut maintenant, si Dieu nous donne une bonne chance, qu’on gagne le gros lot pour qu’on puisse réaliser beaucoup de projets. C’est mon plus grand souhait. Mais ce que je demande aux dirigeants de PMU-Mali, plus précisément au DG, c’est qu’il parle à son personnel pour qu’il puisse fournir beaucoup d’efforts dans le travail ».

Karim Traoré, revendeur de billets

« A mon avis,  PMU Mali a été une grande  nécessité car c’est une activité génératrice de revenus pour plusieurs couches sociales. S’agissant de la création de l’emploi, PMU-Mali a créé plus de 1000 emplois : permanents, revendeurs, agents de traitement… Quant aux emplois indirects, ils sont estimés à 1200… »

Abou Diarra, parieur

« Je suis parieur depuis plus de 10 ans. Souvent je gagne et je perds aussi. Que faire, c’est un mal nécessaire pour nous. Le PMU-Mali fait aujourd’hui plus de 100 millionnaires par mois, plus de 2 millionnaires par jour. Aussi, au titre de l’année 2016, près de 50 personnes ont touché plus de 5 millions de francs CFA chacun ; plus de 3 parieurs ont empoché chacun plus de 10 millions de nos francs et plus de 2 gagnants ont palpé plus de 20 millions de francs CFA chacun. Je les invite à augmenter davantage la masse à partager.  »

Massiry Coulibaly, parieur

« Je suis une domestique. On m’envoie fréquemment acheter les tickets. Un jour j’ai tenté ma chance aussi.  J’ai perdu une, deux, trois fois comme ça. Mais la quatrième a été la meilleure.  C’est comme ça que j’ai  retrouvé le goût du jeu ».

Boubacar Maïga, parieur

«Pari mutuel urbain du Mali est une entreprise citoyenne. C’est-à-dire une société qui participe au financement des activités de développement national.

Les finances assainies, le calme revenu, la confiance rétablie, c’est tout le monde qui gagne aujourd’hui avec PMU-Mali : le Trésor public, le personnel du PMU, les parieurs, les travailleurs informels et la nation toute entière. Si ça ne tenait qu’à moi, chaque jour il y aurait des courses, comme en France.»

Bréhima Boiré, gérant Paris Foot

«Bonne  fête à  PMU Mali, car c’est à cause de ses bienfaits que j’ai un job aujourd’hui. Je leur demande de faire davantage d’innovations  afin de mieux répondre aux attentes des parieurs. Sans oublier la formation et la revalorisation des revendeurs, etc.»

Lassiné Coulibaly, parieur

« C’est devenu une sorte de passion pour moi. Je peux passer un bon moment sans gagner, mais quand il m’arrive de gagner, j’oublie les pertes. Nous les parieurs, nous espérons toujours mais l’espoir n’est jamais comblé. Le PMU, pendant ces 27 années, a marqué sa présence lors des grands événements, des foires internationales ainsi qu’à des événements sportifs majeurs…»

Mamadou Diawara, parieur
« Je suis un joueur et je suis un des témoins clés du lancement officiel du Pari Mutuel Urbain (PMU-Mali). Je me souviens très bien. Son lancement a été débattu dans l’émission « Danaya » de la radio Klédu. Une émission qui était animée par feu Youssouf Yattara dit Issouf Valisi. En tant que jeune commerçant du grand marché de Bamako et très influent à l’époque (entant que membre de l’association Diabougou Grin), l’animateur Youssouf Yattara m’a invité à prendre la parole pour parler de ce jeu à cause de mon expérience de migrant, ayant beaucoup voyagé dans le monde. J’ai ainsi pris la parole pour expliquer les avantages comme les inconvénients de ce jeu devant le public. A l’époque, la radio klédu était située au quartier N’golonina. J’ai dit à l’époque que c’est un jeu qui peut faire gagner comme il peut faire perdre beaucoup d’argent.

Mais, si je dois être honnête avec vous et avec moi-même. J’en ai perdu plus que je n’en ai gagné en tant que parieur. Mais cela ne me décourage point car ça continue d’enrichir d’autres joueurs qui ont tout eu aujourd’hui grâce à ce jeu. Le PMU permet de lutter contre les conséquences de la pauvreté. Avec seulement 200f ou 600f, tu peux aller jouer et gagner. Cela te permet d’éviter d’avoir des pensées négatives en te concentrant régulièrement sur les résultats de la course par exemple. A chaque fois que tu perds, tu es toujours animé par la passion de gagner la prochaine fois. Tout cela est bon car cela t’évite d’avoir de mauvaises pensées ou même aller voler à cause du désespoir.

Ce que je conseille en conséquence aux responsables de PMU-Mali, c’est de valoriser le travail des  intermédiaires en les mettant dans de bonnes conditions de travail. Qu’ils mettent aussi en place un mécanisme qui permet de payer immédiatement les gagnants. Ça c’est l’une des difficultés dans ce jeu. Ils prennent très souvent du temps à payer les gagnants.

Depuis le grand incendie du grand marché de Bamako qui lui a fait perdre une bonne partie de sa richesse, Mamadou Diawara, communément appelé par « Madou Baya », a quitté le milieu du commerce pour devenir maçon. Un métier qu’il exercice jusqu’à aujourd’hui, à côté de sa première passion. Il réside au quartier Kalaban-coro-koulouba.

Soumaïla Cissé, revendeur et distributeur de journaux

Soumaïla Cissé est revendeur de tickets et de journaux PMU (Tuyau et parieur). Il est dans ce milieu il y a 11 ans et s’en sort très bien. Il est situé juste au bord même du siège de la Direction générale de PMU-Mali.

« On ne se plaint vraiment pas dans ce métier car nous pouvons dire que nous avons tout eu grâce à ce travail. J’ai pu me marier et construire. La seule chose qui joue énormément sur nous est la durée de la course. La durée est trop longue et
Il y a trop de courses. Je proposerai par exemple 4 courses par semaine. Les gens n’ont pas assez d’argent ces temps-ci. Ça joue aussi sur la vente de nos journaux. On vient juste de finir avec une course et une autre va commencer sous peu. Tu vois que ce n’est pas facile. Toutes les difficultés résident à ce niveau. Sinon c’est vraiment un secteur pourvoyeur d’emplois. Rien qu’en voyant le fil de jeunes et des personnes autour de la Direction générale, tu peux te rendre compte de la place de ce jeu dans l’économie nationale. Certains gagnent leur vie dans la vente des tickets et d’autres dans la vente des journaux. Chacun gagne à sa façon sa vie ici.

La rédaction

 

Source: Tjikan

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