C’était par visioconférence que le président de la Transition Bah N’Daw a pris part à la 22ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). La rencontre qui s’est déroulée le 25 mars 2021 avait pour objectif, d’examiner les évolutions sur la maladie à coronavirus, la problématique de l’insécurité et la question économique concernant les Etats de l’UEMOA.
D’entrée de jeu, le président Ivoirien Alassane Ouattara, non moins président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement, a souligné que depuis la dernière session ordinaire, tenue le 12 juillet 2019 à Abidjan, l’UEMOA a enregistré des évolutions majeures sur les plans sanitaires et économiques.
Avant de se prononcer sur ces dites évolutions majeures, M. Ouattara va évoquer le sujet qui inquiéte le plus, la question sécuritaire. Là, il déplorera le fait que malgré les efforts déployés, l’Union demeure confrontée à la recrudescence des attaques terroristes, des enlèvements et autres crimes barbares perpétrés par des groupes armés, notamment au Burkina Faso, au Mali et au Niger.
C’est dans ce souci que les Chefs d’Etat ont décidé de prendre des mesures drastiques en vue de renforcer les moyens dans la lutte contre l’extrémisme violent. De ce fait, l’UEMOA a décidé de dégager une contribution immédiate de 50 milliards de nos Francs pour les trois pays membres du G5 Sahel.
En outre, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Sénégal ont fait une contribution à hauteur de 1 milliard FCFA chacun. La Côte d’Ivoire quant à elle, se montrera plus généreuse en octroyant une somme de 2 milliards de FCFA ; le tout dans le cadre du financement de la lutte contre l’insécurité.
De plus, les Chefs d’Etat réunis ont décidé de l’octroi d’un financement exceptionnel de 2 milliards de FCFA pour soutenir cette initiative en complément des 50 milliards de FCFA, déjà décaissés pour les trois pays membres de la « ligne de front du G5 Sahel. »
Par ailleurs, s’agissant de la problématique sanitaire, M. Ouattara, dira que les États continuent de faire face aux conséquences négatives de la Covid-19. D’après le Chef d’Etat Ivoirien, la situation dans l’espace UEMOA à la date du 15 mars 2021 fait ressortir 119.271 cas confirmés, dont 2.109 décès contre 41.251 cas confirmés et 733 décès au 25 août 2020. C’est pourquoi dit-il que sur le plan économique, le taux de croissance de l’Union a fortement baissé, à cause des effets du coronavirus.
Cependant, M. Sani Yaya, président du Conseil des ministres de l’UEMOA affirme que la Covid-19 a frappé de plein fouet les activités économiques au sein de l’Union.
Parlant de la question monétaire, M. Sani Yaya poursuit en disant que la Banque centrale est à pied d’œuvre en vue de prévenir les tensions de liquidité au niveau du système bancaire…
Source : Le Soir De Bamako