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22 septembre 2014 : FOCUS SUR LE PARCOURS DE MODIBO KEITA

Lundi 22 septembre, notre pays célèbre le 54è  anniversaire de son accession à l’indépendance. Une occasion pour rappeler les actes posés ainsi que les efforts inlassables déployés par les pères fondateurs de notre pays. Les jeunes de l’Union malienne du Rassemblement démocratique africain (UM-RDA) ont organisé à leur siège une conférence débat sur le thème : « Modibo Keïta, actes et visions ». La conférence était animée par le Dr  Oumar Yacouba Maïga et le professeur Yaya Gologo. Ils étaient nombreux les jeunes dont des représentants du Rassemblement démocratique africain du Burkina à assister à la conférence. La projection d’un diaporama par le Dr Oumar Yacouba Maiga a permis aux jeunes de découvrir la vie et l’œuvre du père fondateur du Mali.

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Modibo Keita est né le 4 juin 1915 à Bamako-Coura. De 1925 à 1931, il fréquente l’école primaire urbaine de Bamako. A partir de 1931, il entre au lycée « Terrasson des Fougères », aujourd’hui lycée « Askia Mohamed ». Trois ans plus tard, il part pour l’école normale supérieure William Ponty de Dakar où il passera deux ans. Modibo Keita sortira major de cette prestigieuse école et deviendra instituteur en septembre 1938. Contournant l’interdiction faite aux Africains de faire de la politique, il fondera avec Mamadou Konaté,  » l’Association des lettrés du Soudan  » qui deviendra par la suite le « Foyer du Soudan ». Considéré comme un dangereux opposant à l’administration coloniale, il sera condamné par les Français à 6 mois de détention. Incarcéré le 21 février 1947 à la prison de la Santé à Paris, il sera finalement, relâché le 11 mars. La même année, Modibo Keita deviendra le secrétaire général du premier bureau de l’US-RDA, section soudanaise du R.D.A dont il fut l’un des fondateurs. Une année plus tard, il enlève un siège à l’Assemblée territoriale. Le 10 octobre 1953, il est élu membre de l’assemblée de l’Union française. Le 26 novembre 1956, Modibo Keita est élu maire de Bamako. La même année, il entre à l’Assemblée nationale française dont il sera le premier vice-président africain. En juin et novembre 1957, il sera, deux fois, ministre à Paris. En 1958, il devient président de l’Assemblée constituante de la fédération, puis président du Conseil après les élections de mars 1959.

Le 20 juillet 1960 il devient le chef de gouvernement de la Fédération du Mali rassemblant le Soudan et le Sénégal. Le 22 septembre 1960, après l’éclatement de la fédération, il deviendra le premier président de la jeune République du Mali. Il a 45 ans. Il sera réinvesti dans cette charge en janvier 1961 par l’Assemblée nationale unanime. En 1963, il est l’un des rédacteurs de la Charte de l’O.U.A. dont il fut l’un des principaux artisans. C’est aussi l’année où il reçoit le prix Lénine international pour ses actions en faveur du « renforcement de la paix entre les peuples ». Le 13 mai 1964, on assiste à la réélection de Modibo Keita à la présidence de la République. Le 19 novembre 1968, le régime de l’US RDA est renversé par un coup d’État militaire. Le 16 mai 1977, Modibo Keïta meurt en détention dans des conditions non élucidées.

Yaya Gologo, lui, s’est appesanti sur le leadership visionnaire de Modibo Keita et de ses compagnons de la lutte émancipatrice. Les acquis des politiques postcoloniales de construction de l’Etat au Mali étaient énormes par rapport au modeste héritage et aux faibles moyens d’action des futurs Etats africains. Si le contexte de la décolonisation est favorable aux différentes réformes, les difficultés politiques et administratives ont fini par entamer la légitimité d’une ambition de mise en œuvre d’un projet de société à travers la construction d’un Etat de type socialiste. Les dirigeants de l’US RDA avaient acquis la confiance du peuple et son engagement patriotique dans l’aventure de l’édification nationale, à travers la création d’une armée nationale, du franc malien, des sociétés et entreprises d’Etat, la réforme de l’enseignement et d’autres réformes audacieuses et originales. Les témoignages décrivent Modibo Keita comme un nationaliste, un anticolonialiste, un panafricaniste et un fervent défenseur du non alignement. Il était croyant, pragmatique, humaniste et intransigeant.

Léopold Sédar Senghor, premier président du Sénégal, disait ainsi de lui : « Il ne croyait pas, il ne croit pas aux gris-gris et au maraboutages, comme trop de musulmans et de chrétiens. Il ne manquait jamais de demander des sanctions pour les erreurs ou les fautes commises ; mais il évitait tout ce qui était excès, tout ce qui pouvait paraître comme ressentiment ou vengeance…»

Braheman KEÏTA

 

source : essor

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