Bamako, 27 juin (AMAP) Le Vice-président angolais, Bornito de Souza a effectué le voyage de Bamako pour saluer la mémoire de l’artisan de la paix dans son pays
Arrivé à Bamako mardi à la tête d’une forte délégation, Bornito de Souza a pris part jeudi, à la commémoration du 21è anniversaire de la mort de Me Alioune Blondin Bèye dont la médiation et le sens de la diplomatie ont permis de mettre fin à la guerre civile dans son pays par la signature d’un accord de cessez-le-feu à Lusaka le 20 novembre 1994.
Cette cérémonie qui a eu lieu à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye était couplée au lancement du livre « Alioune Blondin Bèye et la paix en Angola, un long fleuve tumultueux », écrit par sa veuve Bèye Kadiatou Sall pour lui rendre hommage. C’était en présence du président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé, du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiébilé Dramé, de la représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations unies au Mali, Mbaranga Gasarabwe, du directeur de l’Ecole de maintien de la paix, général Cheick Fantamady Dembélé, de plusieurs personnalités dont des anciens Premiers ministres et ministres du Mali et d’une forte colonie malienne d’Angola.
La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies au Mali, Mbaranga Gasarabwe a déclaré qu’il n’est pas aisé de rappeler le parcours glorieux de Me Beye qui a su puiser dans les valeurs du Mali avant de souligner les qualités humaines et le génie diplomatique de l’illustre disparu.
Pour l’avoir connu, elle dira qu’il ne se lassait pas de parler, de dialoguer jusqu’à des heures tardives. Elle a demandé à sa famille et à ses proches d’être fiers de son héritage qui n’appartient plus seulement au Mali, mais au monde entier.
De son coté, le vice-président angolais Bornito de Souza dira que le peuple angolais a une grande estime pour feu Alioune Blondin Bèye pour ses qualités. Il rappellera à ce propos que le diplomate malien s’est consacré à la paix dans son pays, partout en Afrique et dans le monde. Et il a exercé sa mission avec dévouement jusqu’à sa mort.
Sa veuve Bèye Kadiatou Sall dit avoir été un témoin privilégié du travail de médiation de son mari. D’où ce livre qu’elle a écrit pour lui rendre homme afin de parachever son désir d’écrire un livre à la fin du processus de paix en Angola. Comme il n’a pas pu le faire, elle dit l’avoir fait à sa place, soulignant que son défunt mari disait que le processus de paix en Angola ressemble à un long fleuve tumultueux. D’où le choix du nom du livre « Alioune Blondin Beye et la paix en Angola : un long fleuve tumultueux ».
Le ministre Tiébilé Dramé qui a représenté le gouvernement a indiqué que Me Beye est la figure emblématique de la diplomatie malienne et l’un des plus grands diplomates africains à qui il a été demandé de s’occuper de la plus grande crise que connaissait le continent à l’époque et en moins de 18 mois, il est parvenu à la signature du protocole de Lusaka.
Cette commémoration a été marquée également par la projection d’un film sur le parcours de l’homme et une conférence-débats sur son parcours.
DD/KM (AMAP)