La ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme Oumou Sall Seck, a présidé, le 1er avril dernier dans la salle de conférence de son département la première réunion du Comité consultatif du Fonds d’appui à la création d’entreprises pour les jeunes (Facej II). Doté d’un budget de 12,3 milliards de FCFA, le Facej vise à renforcer l’autonomisation des jeunes à travers la création et le développement d’entreprises durables, notamment dans le domaine de l’économie verte.
La ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a exprimé sa profonde gratitude aux représentants des Ambassades Royales du Danemark et des Pays-Bas pour leur soutien indéfectible au Gouvernement et au peuple maliens. «Votre engagement en faveur de l’entrepreneuriat contribue à structurer l’écosystème entrepreneurial et à accompagner de nombreux jeunes, hommes et femmes, dans la concrétisation de leurs ambitions », a souligné Mme Oumou Sall Seck.
Selon elle, le Président de la Transition, Chef de l’État, le Général d’Armée Assimi Goïta place la jeunesse au cœur des priorités nationales. « L’une des orientations majeures du Gouvernement est l’amélioration du système éducatif et la promotion de l’emploi des jeunes, conformément aux recommandations des Assises nationales de la Refondation. Dans cette dynamique, une Stratégie nationale de l’entrepreneuriat a été élaborée par mon Département ».
La ministre Oumou Sall Seck a rappelé que le Gouvernement du Mali reste ouvert à toute coopération fondée sur le respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix stratégiques et des partenaires opérés par le Mali et la défense des intérêts du peuple malien. «C’est dans cet esprit que s’inscrit la deuxième phase du Fonds d’Appui à la Création d’Entreprises par les Jeunes (FACEJ II). Fort du succès de la première phase, cette nouvelle étape vise à renforcer l’autonomisation des jeunes à travers la création et le développement d’entreprises durables, notamment dans le domaine de l’économie verte ».
À en croire la ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, la première phase du FACEJ a eu un impact significatif sur l’entrepreneuriat jeune au Mali avec le financement de 1 822 entreprises, dont 38 % portées par des jeunes femmes, et la génération de 6 400 emplois directs. Plusieurs entreprises ont bénéficié d’un accompagnement renforcé pour leur croissance ou leur redressement, a-t-elle affirmé. Pour elle, des défis subsistent, notamment en matière de remboursement des prêts. «Ce qui appelle à une amélioration des mécanismes de suivi et d’accompagnement des bénéficiaires», a-t-elle ajouté.FACEJ II
12,5 milliards, 8 régions, projets verts….
Doté d’un budget de 12,3 milliards de FCFA, a précisé Mme Oumou Sall Seck, le FACEJ II cible huit régions (Kita, Sikasso, Bougouni, Koutiala, Mopti, San, Dioïla et Tombouctou) pour la période 2024-2027. « Elle ambitionne de financer 1 500 entreprises, avec un accent particulier sur les start-ups, les entreprises en croissance et les initiatives à impact environnemental positif ». Pour l’année 2025, a-t-elle déclaré, le programme prévoit le financement de 665 entreprises, réparties entre création, croissance et entreprises vertes ; l’organisation de formations en entrepreneuriat et gestion financière; la tenue de la foire FACEJ SUGU pour promouvoir les jeunes entrepreneurs et deux sessions ordinaires du comité consultatif et dix comités de sélection.
La ministre Oumou Sall Seck a félicité l’équipe de mise en œuvre du projet avant de l’encourager à travailler avec rigueur et équité pour garantir le succès de cette phase. Elle a renouvelé ses remerciements aux partenaires pour leur engagement constant. «Vous pouvez compter sur le soutien de mon département pour la réalisation de cette mission».
Dans une interview accordée à la presse, la cheffe de l’équipe de mise en œuvre du Facej, Mme Christine Kaboré a rappelé que les financements accorderont une attention particulière au projet vert qui respecte l’environnement avec moins d’émission de gaz à effet de serre.
«Nous avons un dispositif au niveau du siège qui est composé de 8 experts principaux. On a le coordinateur de région dans chacune région. On a des facilitateurs qui sont des bureaux d’études. Ces bureaux nous aident à identifier des jeunes mais aussi les accompagner…Pour le financement, nous avons 5 institutions financières qui vont nous accompagner ».
Selon Bocar dit Siré Ba, chargé du programme à l’ambassade du Royaume de Danemark, le défi de l’emploi et de l’entreprenariat des jeunes est un défi global. «Nous contribuons au financement de ce projet pour appuyer les jeunes à créer leur entreprise».
«Il va de soi que si l’on n’accompagne pas les jeunes à être autonome, à se prendre en charge, c’est l’ensemble du système mondial qui va crouler. Notre contribution est effectivement accompagnée les jeunes à pouvoir s’épanouir et à réduire la pauvreté et à créer de l’emploi et à payer des impôts pour pouvoir aider d’autres jeunes».
Par Chiaka Doumbia
Source : Le Challenger