A l’hôtel Millenium, le vendredi 21 juin, l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications, des Technologies de l’Information et de la Communication et des Postes (AMRTP), a tenu avec les associations des consommateurs son 1er forum de l’année 2019. La cérémonie d’ouverture était présidée par le Secrétaire Général du ministère de l’Economie Numérique et de la Prospection, Cheick Oumar Maïga, avec à ses côtés le Président Directeur Général de l’AMRTP, Cheick Sidi Mohamed Nimaga et la représentante des associations des consommateurs du Mali, Mme Dembélé Coumba Tangara.
« La prolifération des équipements contrefaits : quel impact pour le consommateur ? ». Tel était le thème de ce 1er forum.
En prenant la parole, le PDG de l’AMRTP a souligné que ce thème est transversal et concerne tous les acteurs du secteur, équipementiers, installeurs, operateurs et consommateurs. En effet, dit-il, la prolifération des équipements contrefaits impactent négativement non seulement la qualité des services fournis mais aussi et surtout la santé des consommateurs et le cadre de vie des populations.
Selon lui, la contrefaçon des dispositifs de télécommunications/TIC, en particulier des téléphones mobiles, représente un défi pour les utilisateurs, les fabricants et les gouvernements à l’échelle mondiale, ainsi que pour l’innovation, l’investissement et la croissance économique. « L’office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) a estimé à 45,3 milliards d’euros le montant des ventes manquées de smartphones en 2017 » a-t-il rapporté.
Selon le Régulateur des TICS au Mali, si les terminaux de contrefaçon présentent certains avantages pour les utilisateurs, à savoir entre autres, leur faible coût, l’accès à des fonctionnalités comme le double SIM, les services internet, la réduction de la fracture numérique, il n’en demeure pas moins qu’ils présentent des effets négatifs sur la santé humaine, la qualité du réseau et des services et entraînent des pertes financières. « Les effets négatifs sur la santé peuvent se traduire par l’exposition des utilisateurs à des produits dangereux contenus dans l’appareil, à des débits d’absorption spécifique (DAS) très élevés et aux explosions de batteries » a-t-il mentionné.
En plus, le Dr Nimaga a souligné que les terminaux de contrefaçon dont l’identité internationale d’équipement mobile (IMEI) n’est pas valide comporte un danger pour la sécurité publique, s’ils sont utilisés dans le cadre d’activités criminelles et de terrorisme dans la mesure où il n’est pas facile de les identifier ni de les bloquer.
Pour sa part, le Segal Maïga a rappelé le contexte de l’évènement avant de saluer le choix du thème.
« Mon département dans son rôle de responsable de la politique du secteur, a anticipé sur la qualité des terminaux, qu’ils soient radioélectriques ou de simples téléphones fixes ou mobiles » a-t-il déclaré.
Selon lui, si les équipements de télécommunications sont fournis, installés, entretenus, commercialisés ou vendus librement au Mali, cette liberté est exercée sous réserve du respect des dispositions des textes en vigueur. « Tout manquement à ces dispositions expose l’auteur à la rigueur de la loi » a-t-il prévenu.
En plus, il dira que les équipements de télécommunications destinés à être connectés à un réseau de télécommunication ouvert au public doivent faire l’objet d’un agrément préalable. Cet agrément, dit-il, est exigé dans tous les cas pour les installations radioélectriques, qu’elles soient ou non destinées à un quelconque réseau.
Après avoir justifié le contexte de création de l’AMRTP, il dira que cette conférence est une occasion pour les organisateurs afin d’édifier sur l’importance du respect des normes et sur le danger que représentent les produits contrefaits.
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut