C’est sur fond de tension que s’est ouverte hier la 13è session du Comité de suivi de l’Accord (CSA) à l’ex-CRES de Badalabougou. Il est de coutume que cet exercice se fasse sur la base d’un ordre du jour convenu à l’avance. Cette 13è session qui était annoncée pour 9 heures ne s’est finalement ouverte que vers 15 heures. Et pour cause : de vives tensions entre la partie gouvernementale et les mouvements signataires. Les deux parties s’accusant de bloquer le processus.
Côté gouvernement, on assure avoir pris toutes les mesures annoncées lors de la 12à session pendant l’intercession et que ce sont plutôt les groupes armés, notamment la CMA, qui ont fait preuve de mauvaise foi.
A la clôture hier soir de la première manche de la réunion, le représentant du secrétaire général de l’ONU et chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, a reconnu qu’il y avait effectivement des désaccords entre les parties en ce qui concerne le démarrage du Mécanisme opérationnel conjoint (MOC) et la mise en place des Autorités intérimaires.
C’est d’ailleurs sur ces deux questions que les discussions se sont focalisées, a-t-il indiqué. Mahamat Saleh Annadif se dit confiant que la poursuite des discussions va permettre aujourd’hui d’avancer sur ces questions.
D’ores et déjà un calendrier et une équipe restreinte de coordination ont été mis en place pour voir les détails de la mise en place de ces deux questions en coordination avec les ministres Abdoulaye Idrissa Maiga de la Défense et des Anciens combattants et Mohamed Ag Erlaf de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, qui, tous deux, participaient à la rencfontre.
L. ALMOULOUD
Source : L’Essor