Le lancement officiel de la biennale africaine de la photographie a eu lieu, vendredi 26 juillet, à Bamako. Cette rencontre de grande envergure va réunir une centaine de photographes venus d’une soixante de pays d’Afrique et du monde entier autour du thème « Courants de conscience ».
Cette édition marque le 25è anniversaire et est symbolique pour le Mali, selon Lassana Ibo Diarra, délégué général des rencontres de Bamako. « C’est l’édition de la maturité et cela se fête. (…) On ambitionne d’imposer à cette édition le côté frais qu’on trouve dans la jeunesse », a-t-il indiqué.
Le message que les photographes veulent véhiculer au cours de cette biennale « est la conscience à partir du fleuve Niger, c’est des idées, c’est la beauté, c’est l’esthétique et c’est la profondeur du peuple africain qui va être exprimée » a-t-il poursuivi.
Valorisation de la création contemporaine
Selon Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture, cette manifestation culturelle contribue à développer la carrière des photographes. Elle a indiqué, par ailleurs, que les rencontres de Bamako interviennent dans un contexte où l’Afrique et l’humanité toute entière font face à la folie destructive du terrorisme et à toutes les formes de pensée unique. Ces rencontres « nous offrent l’opportunité de récréer le lien avec ses valeurs sociétales d’avec lesquelles une certaine modernité nous avait coupé ».
Au cours du lancement présidé par le Chef de l’Etat malien, quelques grands noms de la photographie malienne ont défilé dans une brève vidéo, rappelant à l’auditoire que ce n’est en rien un hasard si Bamako accueille le plus grand événement photographique d’Afrique. Malick Sidibé a saisi au vol la jeunesse bamakoise des années 1960-1970, le portraitiste Seydou Keïta a donné une dimension forte à la personnalité, Alioune Bâ a sillonné son pays et ses ethnies pour relever le défi de photographier le mystique.
Ce leg, aucun photographe contemporain ne l’oublie.
Avec des univers novateurs et beaucoup d’audace, ceux exposés du 30 novembre 2019 au 31 janvier 2020 leur rendent hommage en prouvant que la relève est assurée de la plus belle des manières.
Marie Dembélé, Valentin Boulay