À l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, le 2 novembre, les États unis invitent les gouvernements à « abolir les lois et pratiques qui limitent leur liberté d’expression ».
Voici la déclaration du département d’État des États unis :
Une presse libre est essentielle à une population informée. Une presse forte peut, par exemple, dénoncer la corruption, exposer des violations des droits humains et permettre au public de disposer d’informations essentielles pendant les crises. Dans de nombreux endroits, les journalistes qui assument ces fonctions nécessaires s’exposent aux attaques de régimes autoritaires et d’organisations criminelles qui entendent réprimer la liberté de la presse et la liberté d’expression. Plus de 1 500 journalistes ont été tués dans le monde depuis le début du siècle, et dans plus de 85 % des cas, ces crimes restent impunis.
Les journalistes du monde entier sont également victimes de harcèlement, de menaces, de détentions arbitraires et de poursuites à caractère politique. Pendant la pandémie de COVID-19, les gouvernements autoritaires en Chine, au Venezuela, en Iran et ailleurs se sont servis du prétexte de la COVID-19 pour menacer, détenir et attaquer les journalistes. Les femmes journalistes font face à des risques spécifiques, notamment le cyber-harcèlement, des atteintes à leur réputation et d’autres menaces et violences basées sur le genre.
Les gouvernements permettent cette impunité en ne remédiant pas à ces violences et crimes contre les journalistes, et en s’en rendant également coupables. Selon des organisations non gouvernementales, la Chine, la Corée du Nord et le Turkménistan comptent parmi les pires pays du monde s’agissant de la liberté de la presse, et la Syrie et le Mexique sont parmi les plus dangereux. Selon le Comité pour la protection des journalistes, la Chine, la Turquie, l’Arabie saoudite et l’Égypte emprisonnent plus de journalistes que d’autres pays en raison de leurs activités professionnelles.
En cette Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, les États-Unis appellent les gouvernements à entreprendre des enquêtes indépendantes et transparentes sur les menaces, les attaques et les meurtres lorsqu’ils se produisent ; à réformer les pratiques policières dans le cadre desquelles les journalistes sont brutalisés ; et à abolir les lois et pratiques qui limitent leur liberté d’expression.
Source : Département d’État des États-Unis
Le titre et le chapô sont de la rédaction
Faso MALI