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Me Zoumana N’tji Doumbia dévoile la vision de l’APM sur les pourparlers : « Pas de protectorat encore moins un statut particulier pour le nord du Mali »

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Dans un langage sans complaisance, le président du groupe parlementaire de l’Alliance pour le Mali (APM), l’honorable Me Zoumana N’tji Doumbia a livré son appréciation sur l’évolution politico-sécuritaire de notre pays. Il s’est prononcé notamment sur la signature de deux documents de paix à Alger, la poursuite des pourparlers, l’accord de défense entre le Mali et la France.

A l’entame de ses propos, le président de l’APM, Zoumana N’tji Doumbia a déclaré que le Mali vit une période très difficile avec l’instabilité qui prévaut dans le septentrion de notre pays. Pour lui, la population aussi bien au nord qu’au sud souffre dans sa chair. Car, sans paix on ne saurait parler de développement. Selon lui, la feuille de route signée à Alger a le mérite de pouvoir faire taire les armes et de ramener les protagonistes à la table des négociations pour voir ensemble entre les frères maliens ce qui est possible et ce qui est faisable. Il estime que l’accord de cessation des hostilités était nécessaire au vu des dernières évolutions de la situation notamment avec la recrudescence de la violence dans les localités de Tabankort, Anefis, etc. L’honorable a rappelé que dans cet accord c’est surtout la fin des hostilités entre les autorités maliennes et les groupes armés du nord du pays qui est à saluer. L’occasion a été mise à profit par le patron de l’APM pour féliciter le gouvernement de la signature desdits documents. Il a également encouragé les autorités maliennes dans la recherche d’une solution négociée de la crise.

 

Parlant du timing des négociations, il dira que certains trouveront que les cent jours sont trop courts pour arriver à un accord définitif et global. A cet effet il a déclaré «  imaginez cent jours dans la vie d’une personne sous les balles, c’est énorme « . D’où son appel pressant à tous les acteurs afin qu’ils respectent ce délai. Il s’est dit convaincu qu’à l’issue des cent jours un accord global sera trouvé. Pour l’honorable, ce temps permettra d’aplanir beaucoup de choses qui ne transgressent pas les lignes rouges : l’intégrité du territoire, le caractère républicain et laïc du pays. Il a ensuite salué la signature d’un accord de coopération militaire en matière de défense entre le Mali et la France. Car, dit-il, ce document permettra à notre pays de mieux contrôler ses frontières parce que le Mali seul ne peut les sécuriser. À ses dires, avec les nouvelles formes de violence dans le monde telles que le jihadisme et le narcotrafic, il faut une réponse appropriée et globale. Il a souligné que la France aide l’armée malienne à mieux se former et s’équiper pour répondre aux exigences du moment.

 

L’ancienne puissance coloniale peut également aider notre pays dans le domaine du renseignement. Car, a-t-il ajouté, pour mener une guerre contre le terrorisme, il faut un service de renseignements performant. Sans lequel, tout ce qu’on entreprend en matière de défense est voué à l’échec.

 

Pour Me Doumbia, l’APM est prêt à accompagner le gouvernement pour la suite des pourparlers, mais pas à n’importe quel prix.  » Notre position c’est la préservation de l’intérêt du peuple malien «  a déclaré l’honorable. «  Nous avons fait des recommandations surtout en faveur de la participation des communautés locales au processus de négociation. Ainsi, le gouvernement doit prendre des mesures pour que celles-ci soient représentées, valablement » a-t-il précisé.

 

Au cours des négociations, il sera certainement question d’amnistier les groupes armés.  » Nous ne sommes pas contre l’amnistie, mais nous préconisons d’abord la réparation des préjudices causés aux victimes. Car, certains de nos concitoyens ont tout perdu dans cette crise  » a-t-il déclaré. Selon lui, c’est à ce prix que le pardon pourra venir. À ce titre, il se réjouit du vote de la loi portant création de la Commission justice, vérité et réconciliation. L’APM ne veut pas d’un protectorat ni d’un statut particulier au nord du Mali, a-t-il conclu.

SOURCE: L’Indépendant

Boubacar PAITAO

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