Ce nouveau remaniement ministériel au Zimbabwe est le deuxième effectué par le président Mugabe depuis le début de l’année. Et alors que de nombreux analystes politiques s’attendaient à l’entrée dans le gouvernement de Grace Mugabe, la femme du président, elle n’y figure pas.
La surprise de ce nouveau cabinet est l’absence de Grace Mugabe. La femme du président a depuis un an fait son entrée en politique. Elle a obtenu un doctorat en temps record l’année dernière et est devenue la présidente de la ligue des femmes du parti au pouvoir, la Zanu-PF.
Le poste de ministre des Affaires des femmes étant vacant depuis décembre dernier, nombreux analystes politiques s’attendaient à ce que le président Mugabe y mette sa femme, dont l’ambition est clairement affichée. Peut-être est-il trop tôt ? Grace Mugabe a tout de même des opposants au sein de la Zanu-PF, des vétérans de la guerre de libération qui voient d’un mauvais œil l’ascension de la femme du président.
Autre changement important dans ce cabinet, le controversé ministre de l’Information Jonathan Moyo perd son poste et est déplacé au ministère de l’Education. Un ministère nettement moins influent. Est-ce un signe de sa tombée en disgrâce ? L’année dernière, le président Mugabe l’avait qualifié d’incarnation du démon, l’accusant de semer la discorde au sein du parti au pouvoir.
Source: RFI
