Les deux pays ont organisé leur présidentielle à la même époque avec les mêmes revendications et contestations : fraudes, bourrages des urnes, difficultés et violences en tous genres dans les fiefs de l’opposition, facilités et calme dans les fiefs favorables au candidat du pouvoir, et pour tout couronner, les observateurs électoraux n’ont rien vu ni entendu qui puisse mettre la crédibilité du scrutin en doute. ( Crédit-photo: Ouest-France)
Toutes les commissions nationales électorales, toutes les Cours suprêmes ou constitutionnelles œuvrent pour le candidat au pouvoir, hormis celles de l’Afrique du sud, qui peuvent être citées comme uniques exemples vertueux. La Cour suprême du Kenya n’avait fait qu’un coup d’éclat-éclair pour organiser un deuxième scrutin dans les mêmes conditions pour valider les mêmes résultats douteux.
Ainsi, la Cour suprême du Zimbabwe vient de rejeter les réclamations de l’opposition. Et pour cause, la commission électorale n’a pas publié « les résultats bureau de vote par bureau de vote », contrairement à la CENI du Mali, la grande ingénue, qui, elle, a balancé la sauce de façon on ne peut plus claire pour mettre tous les fardages élémentaires au grand jour.
Ce qui reste incompréhensible, au Mali, c’est le silence des battus du premier tour. Qu’ils ne soutiennent pas Soumaïla Cissé est une chose, mais qu’ils se murent dans ce silence, dans cette indifférence pour légitimer les fraudes massives, cela est une démission politique, à moins que les propositions de IBK ne soient exigeantes, et dans ce cas, personne ne doit être surpris de les voir dans le prochain gouvernement. Mais la sagesse voudrait que tous y soient. Le Mali n’a pas besoin de faire des emmanchements. Il y a plus sérieux et plus urgent, devant.
Source: guineenews