La trêve, initiée par l’Arabie saoudite, doit entrer en vigueur mardi soir au Yémen. Mais des deux côtés, les hostilités se poursuivent.
Face à la situation humanitaire dramatique au Yémen, une trêve, à l’initiative de l’Arabie saoudite, doit entrer en vigueur mardi soir. Un cessez-le-feu qui n’a pas empêché les rebelles de poursuivre leurs tirs vers le territoire saoudien et l’aviation saoudienne de bombarder dans la nuit un dépôt d’armes Houthis, provoquant une série d’explosions.
En dépit de propos plutôt favorables à ce cessez-le-feu, proposé par Ryad pour acheminer une aide humanitaire aux civils durement éprouvés par six semaines de conflit, les rebelles chiites Houthis ont de nouveau bombardé des provinces saoudiennes frontalières, tuant un Pakistanais et un Saoudien, selon Ryad.
Puissantes explosions dans la nuit de lundi à mardi
De son côté, la coalition intensifie ses attaques. La frappe dans la nuit par l’aviation de la coalition contre un dépôt d’armes près de Sanaa a provoqué la mort de cinq personnes, faisant vingt blessés dans de puissantes explosions.
Selon des agences humanitaires, quelque 70 000 civils ont fui en trois jours la province de Saada, bombardée par la coalition en représailles aux tirs débutés la semaine dernière vers le territoire saoudien.
Un sommet des pays du Golfe prévu le 13 mai
Le blocus imposé par la coalition prive le Yémen “du carburant nécessaire pour la survie de la population”, déplore Human Rights Watch (HRW), au lendemain de l’annonce de l’arrivée au dans le pays d’un premier navire affrété par l’ONU et chargé de carburant.
Le cessez-le-feu proposé vendredi par Ryad devrait prendre effet mardi soir pour cinq jours renouvelables. Cette trêve, si elle est respectée, précédera un sommet des pays du Golfe avec les États-Unis démarrant le 13 mai, où le Yémen figurera en bonne place dans les discussions. Le roi d’Arabie saoudite et trois autres monarques du Golfe ne seront pas présents.
Source: Jeune Afrique