Abdelmalek al-Houthi, chef des rebelles chiites yéménites Houthis, s’est dit prêt lundi à un règlement politique du conflit qui ravage le pays. Les forces rebelles ont récemment perdu Aden, la cité portuaire du sud, reconquise par les forces pro-gouvernementales.
“Un règlement politique est toujours possible”, a déclaré le chef d’Ansaruallah, l’émanation politique des rebelles, dans un discours diffusé dans la nuit par la chaîne de télévision de son groupe, Al-Massira. Pour y parvenir, “nous accueillons tout effort d’une quelconque partie neutre arabe ou internationale”, a-t-il ajouté. Le chef rebelle s’est exprimé à la veille d’une réunion lundi à Doha entre le secrétaire d’Etat américain John Kerry et ses homologues des monarchies du Golfe lors de laquelle ils doivent évoquer l’accord international sur le nucléaire iranien et la conjoncture régionale dont la crise yéménite.
L’Arabie saoudite a pris le 26 mars la tête d’une coalition arabe qui mène une campagne de frappes aériennes contre les rebelles, soutenus par l’Iran, pour les empêcher de prendre le contrôle de l’ensemble du pays. La guerre au Yémen a fait près de 4.000 morts en quatre mois, dont la moitié sont des civils selon l’ONU.