Yaya Cissé était le président des Maliens vivants à Nouadhibou, au nord de la Mauritanie. Il était également le président de l’Association Yereko, une association qui avait pour but de lutté contre l’immigration clandestine. C’est un digne fils du Mali, qui se battait corps et âme pour faire rayonner son pays en Mauritanie. Pourtant, malgré tout le sacrifice consenti pour la patrie, Yaya est abandonné par les autorités de son pays.
Nous disions dans une de nos publications, que la France que nous aimons considérer comme exemple, mérite notre respect pour la considération qu’ils accordent à ses ressortissants. Malgré tout ce qui se dit de mauvais à propos de la France par bon nombre de nos concitoyens, il faut tout de même avoir le courage d’avouer que ce pays met en valeur ses ressortissants.
En effet, quand un ressortissant français se fait emprisonner ou se fait prendre en otage à travers le monde, l’Etat fait tout ce qui est de son mieux pour le récupérer. Cela est valable même si le ressortissant français en question est en faute. Point besoin de rappeler les méthodes aux Maliens. Cependant, l’échange contre nature du grand assassin Wadoussene d’avec un ressortissant Français doit nous en dire plus.
Oui, nous respectons la France pour avoir compris qu’aucun de ses ressortissants n’est assez mauvais pour être abandonné à son sort. En réalité, parfois il nous arrive même de regretter d’avoir été Malien. Bien sûr que ceux qui n’ont pas vécu la même pénitence que Yaya Cissé diront le contraire.
Comment est-ce imaginable que depuis plus de 6 ans maintenant, que ce digne fils malien est en train d’être ventilé entre les prisons Mauritanienne sans que les autorités maliennes ne viennent à son secours. Dans un premier temps, il était à Aleg, avant d’être ensuite envoyé à Bir-Moghrein, une prison qui est archibondé et qui reçoit les plus grands malfaiteurs. Pourtant, Yaya jure sur le Saint Coran qu’il n’est ni de prêt, ni de loin mêlé à l’histoire pour laquelle il est en prison. Malgré tout, son droit à la liberté continue d’être bafoué.
Il s’agit bien évidemment de l’assassinat du vieux Ouldman, un ressortissant mauritanien. D’ailleurs, Yaya dispose de tous les preuves qu’il était à Bamako au moment des faits. Son billet d’avion, ses relevés téléphoniques et les personnes rencontrées à Bamako l’attestent. Mieux, quand Yaya Cissé a été informé que certains Maliens ont été interpellés suite à l’assassinat du vieux mauritanien en question, il a écourté son séjour en tant que président des Maliens pour aller les secourir. D’ailleurs, c’est grâce à ses interventions que bon nombre de Maliens qui étaient injustement en garde à vue ont été libérés. Avant d’être lui-même interpellé sur la base d’un simple témoignage et torturé pour obligatoirement reconnaitre les faits qui lui ont été reprochés. Et cela plusieurs mois après les faits.
En essayant d’être objectif, on se rend facilement compte que Yaya Cissé a été victime d’un complot qui ne dit pas son nom. Si non, s’il avait quelque chose à se reprocher, se serait-il rendu en Mauritanie sachant qu’il risquerait la prison à vie ? Nous pensons sincèrement que non.
En tant que bon musulman, Yaya continue à garder la foi et espère vite retrouver sa famille qui lui manque et à qui il manque beaucoup. Cependant, espérons qu’au-delà des promesses qui n’ont que trop duré… qu’une véritable action soit enfin enclencher pour que notre compatriote puisse jouir de sa liberté.
Nous y reviendrons
Drissa Kantao
Par Le Confident