Dans le cercle de Yanfolila, les habitants ont, le mercredi 15 janvier, marché contre l’insécurité dominante. Ils réclament la protection des personnes et de leurs biens et la justice.
« La vie humaine est sacrée ; Yanfolila exige la justice et la sécurité », tels sont les messages lus, mercredi, sur les banderoles brandies par des manifestants qui dénonçaient l’insécurité grandissante. Selon une source locale, c’est l’incendie de la maison d’un agent de santé et l’assassinat d’Abdoulaye Gakou, un lycéen brûlé à l’âge de 19 ans, qui ont fait que les habitants ont initié cette marche en vue de réclamer « justice et sécurité » pour tous.
D’après cette source, les manifestants sollicitent entre autres : l’opérationnalisation d’un poste de police dans le cercle ; le travail bien fait des missions de protection assignées aux gendarmes qui opèrent actuellement à Yanfolila. Aussi, ils veulent que le chef de village s’assume en jouant pleinement son rôle. « Lors de la marche, Zoumana Sidibé, qui est le chef de village, tenait une rencontre avec le préfet à la préfecture. Quand il est sorti de là, il a annoncé aux manifestants l’interdiction de toutes les soirées dansantes communément appelées ‘’balani show’’ pour des raisons que nous ignorons », nous confie une source sûre qui précise que la marche a commencé à 9h pour finir à 11H.
Suivant les indiscrétions, ce sont les agents de santé et les élèves qui, en plus de la population, ont organisé cette marche. Les agents de santé ont commencé leur marche à partir du centre de santé de référence de Yanfolila pour terminer à la préfecture. Quant aux élèves, ceux-ci ont commencé leur marche au niveau du Centre d’Animation Pédagogique (CAP) pour terminer à la préfecture.
Aux dires d’un habitant, l’opérationnalisation d’un poste de police peut contribuer à réduire les agressions et les crimes que subissent les gens. Cela, indique-t-il, par le fait que le nombre de gendarmes déployés actuellement à Yanfolila est insuffisant pour maintenir la sécurité des populations. « Actuellement, poursuit-il, presque tous les gendarmes sont affectés dans les zones minières de Yanfolila. Il n’y a que cinq (5) éléments de la gendarmerie qui se trouvent sur place pour s’occuper de la sécurité des personnes et de leurs biens. Tout le reste se trouve dans les zones de mine. Les trois zones minières que nous disposons ont utilisé tous les gendarmes ».
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS