En prélude à la fête des travailleurs du Mali célébré le 1er mai de chaque année, l’union nationale des travailleurs du Mali, avec à sa tête son secrétaire général, Yacouba Katilé a tenu hier, mercredi 29 avril dans ses locaux, un point de presse qui visait à s’entretenir avec les journalistes afin de faire le point sur les négociations

 

Selon M. Katilé, au cours des dernières négociations, son bureau est parvenu à des accords sur environ 17 revendications restées en friche par l’ancien bureau de l’UNTM. La situation des travailleurs compressés, la sauvegarde des terres d’expérimentation de l’IER, le maintien de l’UMPP dans le portefeuille de l’Etat, la fixation des primes et indemnités allouées aux fonctionnaires, la relance du secteur pastoral, sont entre autres les points qui ont été résolus ou sont en cours d’exécution.

Selon le secrétaire général de l’UNTM, les revendications phares de sa centrale syndicale avaient porté sur l’augmentation de la valeur du point d’indice, le relèvement du SMIG et des allocations familiales, la réduction de l’ITS et le maintien des tarifs d’électricité. A ce jour, leur traitement et leur mise en œuvre se déroulent conformément au chronogramme. A l’en croire, si tout se passe comme prévu, d’ici fin juillet, l’application de la nouvelle valeur indiciaire sera constatée sur les bulletins de paie.

Aux dires de M. Katilé, depuis le 24 mars, les textes sur le SMIG et les allocations sont déposés au secrétariat général du gouvernement. Selon lui,  les observations et analyses ont révélé que par rapport au coût de la vie, ces acquis sont insuffisants à réduire la précarité des travailleurs et même des populations. D’où forcément, l’UNTM prévoit de déposer de nouvelles revendications.  »sachez sans entrer dans les détails que pour une même fonction publique, à diplôme égal, il y a non seulement des grilles différentes, avantageant certaines catégories sur d’autres, mais il y a aussi des âges de retraite différentes, cela n’existe nulle part « , a-t-il déclaré. A l’en croire, il y a aussi des disparités dans les traitements des fonctionnaires d’Etat et des fonctionnaires des collectivités à travail de valeur égale. Pour M. Katilé, le bien être des travailleuses et travailleurs passent aussi par une bonne gouvernance et une bonne politique de sécurité, appliquées avec efficacité, une bonne démocratie pour un pays qui avance.  » On accuse l’UNTM d’avoir tourné le dos à la démocratie après le 26 mars pour la laisser entre d’autres mains. Nous allons prendre des initiatives « , a-t-il poursuivi.  Le traitement de la question du nord, de l’école, de la santé, de la gestion des subventions de l’Etat en faveur des agriculteurs, des éleveurs, des pêcheurs sont selon le secrétaire général de l’UNTM, autant d’éléments dont la bonne gestion conforte l’économie nationale et en ajoute à la sérénité des travailleurs. Il y a lieu de jeter le bilan de privatisation et de voir ce qui peut être fait comme correctifs. Il en va de même des revenus de l’exploitation aurifère. Tous ces points, poursuivra M. Katilé, seront névralgiques dans les activités syndicales pendant l’année.

Quant à la crise du nord, la conviction de l’UNTM, à en croire son secrétaire général, est qu’il faut aller maintenant vers une dynamique nationale, regroupant tous les fils du pays, sans préalable, sans exclusion. Dans cette optique, elle compte faire parvenir au chef de la mouvance présidentielle et au chef de l’opposition ses suggestions.  » Il nous faut la paix car sans elle, il n’y a ni république, ni président, ni chef de l’opposition, ni partis politiques ni syndicats« , a-t-il conclu.

Ramata S.Kéita 

Source: L’Indépendant