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Washington et Pékin veulent éviter toute “confrontation” malgré les contentieux

Malgré leurs multiples contentieux, les Etats-Unis et la Chine ont affirmé mardi qu’ils voulaient nouer une relation “sincère” qui permette d’éviter toute “confrontation” entre les deux premières puissances mondiales présentées comme des rivales en Asie-Pacifique.

vice president amercain joe biden

Des centaines de délégués des deux gouvernements sont réunis à Washington pour la 7e édition de leur “dialogue stratégique et économique”, présidé par le vice-président Joe Biden, le secrétaire d’Etat John Kerry, le secrétaire au Trésor Jacob Lew, le vice Premier ministre chinois Wang Yang et le conseiller d’Etat Yang Jiechi qui pilote la politique étrangère de Pékin.

Ce rendez-vous institutionnel, que Pékin et Washington organisent chaque année alternativement, permet de mettre sur la table autant les dossiers épineux que les coopérations entre les deux premières économies de la planète.

Les deux géants discutent donc de sujets qui fâchent: conflits de souveraineté en mer de Chine, piratage informatique, droits de l’homme et niveau du yuan. Mais ils parlent aussi de leurs points d’accord: changement climatique, nucléaire iranien et nord-coréen,Afghanistan, guerres au Moyen-Orient ou lutte contre les pandémies.

D’entrée, le vice Premier ministre Wang s’est montré conciliant en exhortant les Etats-Unis et la Chine à “ne pas suivre les anciennes voies de la confrontation”.

Le “dialogue est toujours préférable à la confrontation”, a lancé le dirigeant chinois. Il s’est dit “convaincu” que les deux pays, souvent qualifiés de rivaux voire d’adversaires, étaient “sur la bonne voie” de la coopération.

Le fameux “pivot” ou “rééquilibrage” des Etats-Unis vers l’Asie-Pacifique est l’un des grands desseins de la politique étrangère du président Barack Obama.

Pékin y voit plutôt une tentative américaine de juguler son influence dans la région. Une grand sondage mondial de l’institut américain Pew confirme en effet mardi que 54% des Chinois pensent que les Etats-Unis cherchent à empêcher leur pays de devenir aussi puissant.

– “Grands concurrents” –

M. Wang a d’ailleurs reconnu que sur “certaines questions”, Pékin et Washington n’avaient pas trouvé de “consensus”.

A cette fin, le vice-président américain, qui a évité aussi toute forme d’acrimonie dans son discours, a encouragé ses hôtes à poursuivre un dialogue “sincère et direct” car la “relation est tout simplement trop importante”.

Certes, a-t-il argumenté, Washington et Pékin sont de “grands concurrents”, aux “différends importants” mais c’est “la nature des relations internationales”.

Reste que les points de friction sont légion.

Concernant la mer de Chine méridionale, région stratégique et potentiellement riche en hydrocarbures, M. Biden a prévenu que les routes maritimes devaient rester “ouvertes et protégées” pour faciliter le commerce mondial.

La Chine s’accroche en matière de souveraineté maritime avec des pays d’Asie du Sud-Est, soutenus par les Etats-Unis.

“Les pays qui laissent tomber la diplomatie et usent de la contrainte et de l’intimidation pour régler les différends, ou qui ferment les yeux devant l’agression d’autres (pays) ne font que générer de l’instabilité”, a mis en garde le vice-président.

Le piratage informatique figure aussi en bonne place au menu des tensions.

Pour la récente cyber-attaque contre les données de millions de fonctionnaires américains, des pirates chinois ont été montrés du doigt. En mai 2014, cinq militaires chinois avaient été inculpés aux Etats-Unis pour “piratage informatique” et “espionnage économique”.

Même si Washington n’a pas accusé directement les autorités de Pékin, M. Lew s’est dit “profondément préoccupé par le vol informatique, soutenu par un gouvernement, dans des secteurs de l’entreprise et du commerce”.

A ses yeux, “les Etats-Unis et la Chine ont un intérêt commun à faire en sorte qu’internet continue de tirer la croissance et la prospérité du monde”.

M. Biden a d’ailleurs pris soin de qualifier Pékin de “partenaire” sur de nombreux dossiers, notamment le climat.

Les deux premiers émetteurs de la planète ont en effet conclu en novembre un accord de réduction de leurs émissions, un an avant la conférence de Paris en décembre. M. Lew a mis en garde contre “le coût important” que représenterait un nouveau “retard” pour sceller un accord mondial à la fin de l’année.

John Kerry, de son côté, a rappelé que Washington et Pékin étaient aussi main dans la main avec les autres grandes puissances pour trouver fin juin un règlement sur le nucléaire iranien.

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