Le Haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif a rencontré les partis politiques mardi dernier. On avait comme l’impression que c’était une réplique à l’activisme du Premier ministre.

« La feuille de route qu’on appelait avant le plan de travail, n’est pas un document juridique, c’est une porte d’entrée. Aucun point de fond n’a été discuté… » Ce sont les termes du Premier ministre Modibo Kéita, Haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif, visiblement très remonté contre Moussa Mara et la récupération qu’il veut faire du document d’Alger. Modibo Kéita a été très clair. Il a expliqué sa compréhension de la feuille de route, contrairement à ceux qui agissent comme si c’était un accord de trouvé entre le Mali et les groupes armés.

Il n’est pas le seul en réalité. Les Maliens n’ont pas compris la tournée du Premier ministre dans les différentes institutions pour, dit-il, leur remettre la feuille de route. Un simple document qui définit les différents contours et le cadre des futures négociations, mais brandit par lui comme un trophée de guerre.

Non seulement le papier n’en vaut pas la peine, ensuite le Premier ministre n’est pas dans son rôle en agissant comme il le fait. C’était soit au ministre des Affaires étrangères en tant que chef de délégation ou au Haut représentant du chef de l’Etat de communiquer. Sauf que Moussa Mara n’a visiblement plus grand-chose à faire désormais, vu ses agissements de tous les jours depuis un certain temps.

Moussa Touré