La situation qui prévaut dans notre pays nous demande beaucoup de sacrifice sur les désirs personnels et surtout plus de sérénités. Même le dernier des maliens devrait en être conscient… Mais après une analyse objective, nous avons le regret de constater que malgré la crise qui bouillonne à 40° dans les coulisses de Koulouba et dans le septentrion du Mali, notre cher Kankélétigui décide de se donner des vacances dans les airs. Ce voyage pour la commémorer le vingtième anniversaire du Génocide Rwandais avec le président Paul Kagamé…
Décidément, le « président bourlingueur » ne rate pas une seule occasion pour s’adonner à son sport favori : voler entre les avions. Et pour cause, pendant que le chef de gouvernement fait son carton, au même moment les bandits armés de MNLA sont en train de fêter leur soi-disant indépendance de la « République de l’Azawad » pour couronner le tout, le domicile de l’ancien président fait l’objet d’une attaque armée… le maitre du bateau Mali, accompagné de sa bergère, abandonne les passagers inquiets pour aller fêter un anniversaire. Un voyage qui a indigné plus d’un. Car un chef d’Etat dont le slogan était « mon pays d’abord ! » ne doit pas agir de la sorte. En un mot, la manière dont le président de la République agit, donne une inquiétude sur l’avenir du Mali. Les grands visionnaires du Mali vont jusqu’à craindre un nouveau soulèvement populaire si les choses ne changeaient pas en faveur du peuple.
En effet, depuis son arrivée à Koulouba, la seule chose dont il ne se fatigue pas est de voyager entre les pays. Un fan du Kankélétigui nous dit que ce voyage au Rwanda fait environ la 78ème fois de voler Ladji Bourama avec un staff important à ses côtés. Quand on prend cette visite, ce n’était pas le moment, car son l’impact ne concerne pas notre pays pour le moment. Nous nous demandons quels sont les rôles des différents conseillers qui rôdent autour de lui. Sinon nous avons vu d’autres présidents de républiques voisines, dont les problèmes ne sont pas aussi graves que les nôtres, ont envoyé juste des lettres de félicitations au président Kagamé. En tout cas, les sorties de Ladji Bourama ne font plus l’effet du début. Le chômage, la pauvreté et grandissante qui ronge les maliens les font hésiter sur les multiples promesses qu’il a faites à ses électeurs pendant la campagne présidentielle.
En tout cas, les maliens lambda bourdonnent déjà dans les grins, surtout au sein des associations et autres groupements qui se sont investis pour qu’il soit au plus haut sommet de l’Etat. De nos jours, qu’on ne se voile pas la face, si la présidentielle était à refaire : « Je ne voterai pas pour lui », nous dit un jeune de 30 ans qui a battu campagne gratuitement pour IBK espérant qu’il y aurait un changement. Pour enfoncer le clou : « Nous avons vu un changement négatif. La situation s’empire pour nous les jeunes du Mali. Pour le cas Kidal, n’en parlons pas. En tout cas, Ladji Bourama nous a amèrement déçus. S’il ne change pas le fusil d’épaule, nous ne sommes prêts à endurer cette galère pendant cinq ans », a-t-il prévenu.
Christelle