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Voici les artisans du Mali nouveau (portraits)

C’est parti pour trois jours (6, 7, 8 et octobre) d’échanges entre les acteurs du système électoral au Mali à travers une session d’évaluation multi-acteur électoral: Leçons apprises pour les recommandations et les réformes électorales au Mali. Cette session a été lancée hier mardi 6 octobre 2020 au Centre Maeva Palace de Bamako, sis à l’ACI 2000

Il s’agit d’un échange fructueux entre les différents acteurs de l’organisation des élections au Mali pour non seulement une meilleure gestion des futures échéances, mais surtout pour permettre la participation effective de toutes les couches sociales.

Ainsi, la session a réuni plusieurs structures à savoir : les représentants des départements ministériels, la CENI, les partenaires techniques et financiers, les représentants des organes de gestion et de supervision des élections, la Haute Autorité de la Communication, la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des organisations de la société civile.

Avant l’ouverture des travaux, le représentant de la société civile, docteur Ibrahima Sangho, a déplore le non-respect du code électoral.

«Parlant de la gouvernance au Mali, nous ne saurons passer sous silence des faits majeurs comme le prolongement, depuis 2012, des mandats du Haut Conseil des collectivités, des conseils de cercles et des conseils régionaux, au détriment de l’alternance politique ; la prorogation des mandats des Conseils des Collectivités territoriales à titre exceptionnel en 2015, au détriment de l’alternance politique ; la prolongation par deux fois du mandat des députés au Mali en 2018 et 2019, en violation flagrante de la Constitution, de la Déclaration de Bamako de 2000, du Protocole additionnel de la CEDEAO de 2001 et de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la Gouvernance sur la démocratie et la gouvernance de 2007 », souligne-t-il.

Il a aussi déclaré : « Nous ne saurons aussi passer sous silence, dans le cadre du débat démocratique et du rôle des acteurs majeurs, la faiblesse des partis politiques au Mali. En effet, suivant la Loi n 05-047 du 18 août 2005 portant Charte des partis politiques, l’article 29 dispose que les partis politiques bénéficient d’une aide financière de l’Etat inscrite au budget de I’Etat à raison de 0,25 % des recettes fiscales. L’aide est attribuée parce que les partis politiques ont vocation à contribuer à l’édification de l’Etat de droit et à la consolidation de la démocratie. C’est ainsi que de 2001 à 2018, les partis politiques maliens ont reçu plus de 27 milliards de francs CFA. De 500 millions en 2001 pour trois partis, elle est passée à plus de 3 milliards en 2018 pour 66 partis. Entre temps, une aide exceptionnelle est intervenue en 2005 donnée à 103 partis politiques et une autre en 2007 avec 57 partis. De 2001 à 2018, plus de 17 milliards ont été reçus par huit partis politiques maliens.»

Selon Dr. Sangho, malgré ces efforts, une chose reste à déploré. Il s’agit bien du faible taux de participation des citoyens aux élections. «Car, depuis 1992, le taux de participation au Mali n’a jamais atteint les 50%. »,a-t-il ajouté.

Amadou Kodio

Source : Ziré

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