Les Nations Unies ont dénoncé mardi la façon dont l’Algérie rassemble et expulse les migrants subsahariens du Mali et du Niger, rapporte Reuters (1).
Hassen Kacimi, un haut fonctionnaire du ministère algérien de l’Intérieur, a déclaré samedi à Reuters que l’Algérie avait demandé l’aide de la communauté internationale, mais que les Nations Unies ont fait très peu.
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les autorités algériennes procèdent fréquemment à des rafles massives de migrants d’Afrique subsaharienne
La porte-parole de l’ONU, Ravina Shamdasani, a déclaré lors d’une réunion d’information de l’ONU à Genève que les déportations et les expulsions ont considérablement augmenté depuis le second semestre 2017, et une équipe des droits de l’homme de l’ONU s’est rendue au Niger pour enquêter.
« Ce qu’ils ont entendu dire, c’est que les autorités algériennes procèdent fréquemment à des rafles massives de migrants d’Afrique subsaharienne dans diverses parties du pays », a dit M. Shamdasani.
- Sur les 25 migrants interrogés par l’équipe de l’ONU, une seule avait fait contrôler son passeport avant d’être expulsée.
- On avait dit à la plupart d’entre eux de mettre des empreintes de pouce sur des documents arabes qu’ils ne pouvaient pas lire.
- La plupart n’ont pas été informés des raisons de leur détention.
- Ils n’ont pas été autorisés à récupérer leurs effets personnels, passeports ou argent avant d’être expulsés.
- Certains ont été ramenés au Niger, d’autres ont été détenus dans des bases militaires, dans des conditions inhumaines et dégradantes, avant d’être emmenés vers le sud.
« Certains sont entassés dans de gros camions pour être transférés à la frontière nigérienne où ils sont abandonnés et laissés à des heures de marche dans la chaleur du désert pour traverser la frontière avec le Niger », a dit Shamdasani.
« Une vague de migration est en train d’envahir le sud de l’Algérie », a dit M. Kacimi. « Avant d’atteindre l’Algérie, les migrants sont abandonnés dans le désert, et c’est l’Algérie qui les sauve en offrant une aide humanitaire ».
« L’Algérie n’est pas responsable de la population des autres États », a dit M. Kacimi. « Celui qui veut pleurer sur les migrants n’a qu’à mettre la main à la poche. »
L’Algérie, qui a une frontière de 2 500 km avec le Mali et le Niger, a dépensé 20 millions de dollars au cours des trois dernières années pour faire face à un afflux de migrants illégaux en provenance de la région du Sahel fuyant la guerre, l’insécurité ou la pauvreté. « Où est le HCR, où est l’OIM, et où sont les États africains ? » a demandé Kacimi.
L’agence des Nations Unies pour les migrations, l’OIM, a secouru environ 3 000 migrants dans la région au cours des quatre derniers mois, dont certains tentent d’entrer en Algérie et d’autres sont en cours d’expulsion, a déclaré Joel Millman, porte-parole de l’OIM.
Beaucoup ont dit qu’il n’était pas inhabituel de les laisser tomber jusqu’à 30 km de la frontière, par une chaleur de 45 degrés Celsius (113F), souvent sans eau avec leurs enfants.
« Beaucoup d’entre eux disent avoir vu des migrants qui ont perdu la vie, souvent non reconnaissables dans les dunes de sable », a dit M. Millman.
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Et bien entendu, les « pères la morale » attaquent les Etats Est européens et les identitaires, qu’ils traitent de facho, pour leur refus d’accepter les migrants, mais jamais l’Algérie, ce serait contraire au paradigme qui veut que la victime ne peut pas être le bourreau.
reuz.info