Le président du Conseil européen Charles Michel a indiqué mardi après-midi sur Twitter s’être entretenu avec le président russe Vladimir Poutine, pour réitérer auprès de lui l’appel européen à “mettre urgemment un terme à la guerre fratricide contre l’Ukraine”, selon les mots du Belge. “L’UE est unie dans sa condamnation de l’agression russe”, assure-t-il, rappelant qu’un nouveau paquet de sanctions a été approuvé le même jour.
Les deux hommes ont abordé, selon Charles Michel, la question des négociations qui ont lieu entre représentants russes et ukrainiens, mais qui n’ont jusqu’ici pas abouti à un cessez-le-feu durable.
Mardi, les pourparlers ont d’ailleurs repris, via vidéoconférence. Les deux parties ne veulent pas s’avancer à un pronostic, mais parallèlement les bombardements russes se poursuivent, y compris sur la capitale Kiev.
Trois Premiers ministres européens en route vers Kiev
Trois Premiers ministres européens, le Polonais Mateusz Morawiecki, le Tchèque Petr Fiala et le Slovène Janez Jansa ont entamé mardi un voyage vers Kiev, en train, pour y rencontrer entre autres le président Volodymyr Zelensky. Un voyage qui ne se fait pas sur base d’un mandat formel des 27, et qui n’est pas sans risque, commentait-on mardi dans les cercles européens.
Charles Michel a répété mardi auprès de Vladimir Poutine que la “protection de vies civiles est l’absolue priorité”, alors qu’une frappe contre un immeuble d’habitation à Kiev a causé le même jour la mort d’au moins quatre personnes, selon le maire de la ville.
Il s’agit de “bombardements indiscriminés”, qui doivent “cesser”, interpelle le Belge sur Twitter.
Le président russe a donné lui aussi sa version de la conversation, relayée mardi par l’agence de presse officielle russe Tass. Selon le Kremlin, les dirigeants européens ont “ignoré” une attaque “inhumaine et criminelle” de la part de l’armée ukrainienne, lundi. Moscou parle d’une frappe de missile sur la ville de Donetsk, qu’elle impute à Kiev, des allégations impossibles à vérifier de source indépendante, selon l’agence internationale Reuters.
Une “opération militaire spéciale”
Vladimir Poutine a également, toujours selon Tass, affirmé à Charles Michel que l’Ukraine ne montrait pas d’”intention sérieuse” de trouver une solution “mutuellement acceptable” au conflit, qui a pris un nouveau tournant le 24 février avec la tentative russe d’invasion de tout le territoire ukrainien. Le discours officiel du Kremlin continue quant à lui de faire référence à une “opération militaire spéciale” destinée à protéger les populations des régions de l’est de l’Ukraine, dominées par des séparatistes prorusses.
Source : 7sur7.be