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Vive protestation des soldats tchadiens contre leurs conditions au Nord du Mali, certains ont purement et simplement quitté le front

C’est la grogne au sein des soldats tchadiens de la Minusma. Depuis un certain temps, ceux-ci sont dans un mouvement de protestation contre leur employeur et certainement leur pays aussi. Plusieurs dizaines voire une centaine de militaires tchadiens ont abandonné leurs positions à Aguel Hoc dans la nuit du mardi au mercredi pour se replier vers le Sud, précisément à Anefis. Ils réclament des primes et salaires.

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Selon des sources proches des forces tchadiennes, c’est depuis 3 mois que ces soldats sont dans cette situation.

En tout cas, ce n’est la première fois que des militaires tchadiens se plaignent de leurs conditions. 160 d’entre eux avaient quitté le front l’année dernière. Et récemment le Tchad a failli retirer ses soldats du front accusant la Minusma de les utiliser comme des boucliers aux autres forces de la Mission onusienne.

Le contingent tchadien est “utilisé comme bouclier aux autres forces de la Misnusma, positionnées plus en retrait”, avait accusé le gouvernement tchadien en son temps. “Face à cette situation de précarité et de discrimination (…) le gouvernement interpelle les responsables de la Minusma (Mission de l’ONU au Mali) et les invite à un traitement juste et équitable de tous les contingents mobilisés dans cette opération”, poursuivait le texte. Contactée par nos soins, la porte-parole de la Minusma, Radhia Achouri, a expliqué qu’effectivement certains soldats ont quitté le front notamment Aguel Hoc pour venir à Anefis où ils ont été rencontrés par le commandant adjoint de la force pour recueillir les griefs.

Notre interlocutrice de préciser qu’avec les Nations unies, les choses sont claires : les Nations unies font des appuis aux pays contributeurs des troupes lesquels payent leurs militaires en fonction de leurs dispositions. Par contre, dit-elle, les Nations Unies versent des indemnités journalières aux soldats, et sur ce plan la Minusma n’a aucun problème à ce jour. A en croire Radhia Achouri, la Minusma a accusé des arriérés en un moment donné, mais au jour d’aujourd’hui tout a été payé. Ces arriérés, dit-elle, ne concernaient pas que les soldats tchadiens.

Selon elle, la Minusma est consciente des difficultés que les soldats tchadiens rencontrent dans leur camp à Aguel Hoc et elle fait tout son possible pour atténuer la situation.

 

Source: autre presse

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