Le présent article est une réponse au communiqué de presse laconique et mensonger de la Présidence de la république du Mali ; suite à la rencontre d’échange que le président IBK a eue avec la communauté malienne de Washington, samedi 10 août 2014.

La diaspora malienne des Etats Unis a répondu timidement à l’invitation à la rencontre avec le Président de la république IBK pour une raison toute simple. Initialement prévue pour le 3 août, l’évènement a été reporté au samedi 9 aout 2014 à 16 heures à The Westin Georgetown Washington Hôtel sis à 2350 M Street Washington DC. IBK, lui-même aurait évoqué son souhait de tenir une « rencontre sérieuse » avec les maliens de l’extérieur. Curieusement, ce même samedi, le Président de la république devait s’envoler pour Bamako.

Ce report était-il une astuce pour ne pas accorder beaucoup de temps aux maliens qui ont effectué le déplacement depuis plusieurs Etats des USA ?

En tout cas, l’on se souvient, lors de sa dernière visite, à l’occasion des assises de l’Assemblée générale des nations unies, que la « tactique des larmes de crocodile » du président IBK, avait amputé certains maliens d’exercer leurs droits d’interpellation, c’est-à-dire leur participation à la vie citoyenne.

Cette fois encore, n’eut été la témérité et la persévérance du vice-président du haut conseil des maliens des Etats unis, la communauté malienne n’aurait eu guère la chance de parler au chef de l’Etat. Un compromis a été trouvé,  après que le Conseiller à la communication de l’Ambassade Mali sis à Washington DC, en la personne de monsieur Salif Sanogo (toujours dans ses jeux habituels) ait tenté d’occulter les échanges en  annonçant dans la salle que faute de n’avoir pas reçu de question, il estime donc que l’audience n’avait pas de doléances pour le Président.

Et cela n’a nullement surpris les plus avertis.

Qu’est ce qui justifie donc le soutien aveugle d’un employé de l’Etat,  payé et logé ici même aux USA grâce à l’impôt du contribuable malien d’empêcher les citoyens à s’adresser à leur Président ? Alors que le Peuple ne demande que des réponses claires et limpides à ses préoccupations, telles que la situation au nord du Mali ?

Est-il (Salif Sanogo) plus loyal au Président qu’aux contribuables maliens ?

Il faut saluer le sens du devoir et l’esprit de responsabilité du vice-président du haut conseil des maliens, Mr Bekaye Traoré, qui a exigé que le Président accepte de donner la parole à la communauté. C’est ainsi qu’une Dame et un Monsieur d’un certain âge ont eu l’opportunité de faire des contributions en lieu et place des questions.

Et pourtant, bien que le président du Faso soit décrit avec beaucoup de vocables peu enviables, pour avoir passé 27 ans au pouvoir, Blaise Compaoré a accepté courageusement de se prêter à la série questions- réponses lors d’une rencontre avec sa communauté.

Le Président Burkinabé a même accordé une interview à la voix de l’Amérique ; dont l’équipe sera informée seulement  à son arrivée à l’hôtel de la délégation malienne que l’interview initialement prévue avec le président de la république IBK a été annulée sans aucun préavis.

Une année après son accession à la magistrature suprême, le Peuple malien est scandalisé par à la gestion des affaires publiques d’IBK et de sa relation avec les citoyens. Et la diaspora malienne aux Etats Unis ne s’en est pas cachée.

Contrairement au Communiqué de la présidence, voici en quelques mots les moments forts de la rencontre du président avec la communauté malienne des Etats Unis.

         Monsieur le Président, le peuple a adhéré à vos promesses de campagne, il est grand temps maintenant que vous écoutiez les 77% des maliens qui vous ont élu.

         Il n’y a pas assez longtemps, vous affirmiez lors d’un vos déplacements en Europe que la jeunesse est une bombe sociale. Et apparemment vous évitez cette jeunesse qui ne demande qu’avoir de l’emploi, des soins et abris digne de ce nom. Pour rappel, la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Mali sont également chères à cette jeunesse qui est prête à sacrifier sa vie pour les défendre.

         Monsieur le Président, nous vous rappelons que vous êtes au service du peuple malien. Et à ce titre, vous devez avoir le temps de vous prêter aux questions de ce peuple. Ou bien, avez-vous peur du peuple,  de la vérité comme rétorquent beaucoup de vos critiques ?  Certes, l’évidence corrobore sans aucune ambiguïté que vous esquivez ce peuple avec dédain pendant que c’est son argent qui sert à payer le kérosène de votre appareil.

         Alors Mr le Président, réfléchissez y et changez pendant qu’il est encore temps.

Nous défions quiconque, y compris l’auteur du communiqué de presse,  d’apporter la preuve que la communauté malienne des USA aurait assuré le Président de son soutien. À contrario, c’est une communauté malienne inquiète, soucieuse qui a quitté les lieux de la rencontre sans avoir eu la chance et le temps d’adresser ses questions relatives aux problèmes du Nord au chef suprême de l’armée.

Napoléon Bonaparte, Empereur, Général, Homme d’Etat français écrivait que le « mensonge n’est bon à rien, puisqu’il ne trompe qu’une fois » pendant que Alexander Pope, artiste, écrivain et poète ajoutait que « celui qui dit un mensonge ne prévoit point le travail qu’il entreprend : car il faudra qu’il invente mille autres pour soutenir le premier ». En tout cas, le peuple malien fera-t-il usage de son vote-sanction lors des prochaines échéances communales ou présidentielles ?

Wait and see !!!

Réseau des Citoyens Actifs- Mali

Simples Citoyens Maliens

De L’Ecole de la Vie et de L’Amour du Pays

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