Dans l’optique de la mise en œuvre des activités du projet « élimination des violences basées sur le genre au Mali à travers une approche holistique et intégrée d’offre de services de qualité au niveau national », un atelier de formation a été initié par le Wildaf-Mali à l’endroit de 30 acteurs de médias (hommes et femmes). C’était en partenariat avec FUNUAP à travers l’Agence Italienne pour la coopération au développement, du mardi 7 au jeudi 9 décembre 2021 au CNDIFE contigu au centre Aoua Keita de Bamako.
L’objectif dudit atelier est de renforcer les capacités des femmes et hommes de médias dans le plaidoyer sur les Violences Sexuelles Basées sur le Genre (VSBG), afin qu’ils soient des alliés en termes de sensibilisation et d’information auprès des populations sur le phénomène. Pour le WILDAF, la presse a un rôle prépondérant dans le changement de comportement de nos concitoyens. Raison pour laquelle, il a décidé de les outiller sur les techniques et les étapes de plaidoyer relatives aux VSBG.
Au cours des trois jours, les 30 journalistes ont bénéficié des enseignements sur les techniques à travers des exposés de madame Ramata Diallo Conseillère, facilitateur dudit atelier et les éclaircissements de M. Sidibé Conseiller, au nom du Wildaf-Mali. Toute chose qui contribuera efficacement à l’implication de la presse dans le processus afin d’appuyer les efforts régionaux et locaux pour l’éradication totale des VBG.
Au Mali, plus de la moitié de population est constituée par les femmes (51% des femmes contre 48,90% des hommes), mais la majorité des femmes ignorent leurs droits fondamentaux, voire la protection juridique que les textes nationaux, sous régionaux et internationaux leurs confèrent, explique la conseillère WILDAF, Ramata Diallo. Ces femmes et ces filles, analphabètes et même lettrées restent malheureusement écrasées par le poids des US et coutumes, souvent de la religion. Ces pratiques sociétales leurs confèrent une position d’infériorité et de subordination par rapport aux hommes. Chose déplorable selon le WILDAF, car, c’est de la que les violences peuvent naître.
À ces violences s’associent les conséquences de la protéiforme crise et conflit que traverse le Mali depuis des années. « Ce conflit a engendré des violences délibérément faites pour déstabiliser les familles. Il a occasionné des déplacements forcés ; des violences physiques ; sexuelles et psychologiques à l’égard des femmes et des enfants », regrette Wildaf-Mali. D’où l’initiation du présent atelier pour attirer l’attention des participants sur la dangerosité de la commission des différentes formes de violences dans le pays.
Pour alors éclaircir la lanterne des participants, la facilitatrice, en l’occurrence Ramata Diallo, s’est intéressée à trois (3) modules, conformément au programme du Wildaf. Le premier consistait à définir le genre, le sexe et la différence existant entre les deux expressions. Il s’agissait aussi d’expliquer le droit des femmes, les défis liés à la promotion du genre au Mali, les instruments juridiques, les avancée et les difficultés retenues en matière de genre au Mali… Le deuxième module portait sur les violences basées sur le genre (VBG) ainsi que les VSBG ; leur définition ; Les types de violences ; Les causes ; Les facteurs contributifs et les conséquences des VBG. Le troisième module portait sur le plaidoyer.
Évoquant cet aspect, Ramata Diallo a mis l’accent sur la mise en place d’une stratégie de plaidoyer en liaison avec les VSBG. Elle s’est particulièrement focalisée sur le rôle des médias dans l’éradication du phénomène. En sa qualité de conseiller de Wildaf, Sékou Sidibé tenait à préciser, pour l’occasion, que les résultats attendus ont été atteints. Il se dit d’ailleurs heureux de constater que les participants aient été outillés sur les techniques et les étapes de plaidoyer en matière de VSBG et de VBG. De cet atelier, Sékou Sidibé annonce que l’un des résultats attendus visait à expliquer l’utilité de l’implication active des médias dans le changement d’attitude des uns et des autres, au sein des sociétés maliennes.
Les femmes et hommes de radio comme presse écrite ou TV, chaque participant se disait satisfait non seulement des informations partagées, mais aussi et surtout des messages véhiculés tout au long des trois jours par les représentants du WILFA-Mali qui se sont avérés valables.
Dognoume Diarra
Source: Le Confident