Le Réseau national pour le développement des jeunes filles et femmes du Mali a organisé hier un débat intergénérationnel sur la lutte contre les mutilations génitales féminines. C’était à la Maison de la femme en présence du représentant directeur de Health Policy Plus (HP +), Mme Rokia Sissoko et plusieurs associations.
Le thème de l’édition 2019 est : “rendre accessibles les services de prise en charge aux filles et femmes victimes des mutilations génitales féminines/excision”. La cérémonie était présidée par le représentant du Programme national de lutte contre l’excision, Youssouf Bagayoko, et de la présidente du Renadjef, Mme Diarra Kadidiatou Diakité.
La présidente du Renadjef, Diarra Kadidiatou Diakité, est et reste inquiète parce qu’à chaque seconde le taux des victimes augmente selon le dernier rapport de l’Unicef, publié le 4 février 2016. Mme Diarra a déploré aussi les conséquences sanitaires des MGF, l’absence de formation des praticiennes, des conflits conjugaux, des divorces, etc. Elle a plaidé des dispositifs juridiques, politiques et institutionnels contre les pratiques des MGF avant de rappeler aux parents qu’ils ont une responsabilité de protéger les enfants. Elle a remercié les partenaires techniques et financiers qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de la journée.
Malgré des efforts consentis par le gouvernement, cette pratique continue dans le pays, ce qui signifie d’ailleurs l’engagement du Réseau national pour le développement des jeunes filles et femmes du Mali.
Selon Youssouf Bagayoko, représentant du Programme national de lutte contre l’excision, cette lutte passe obligatoirement par la communication. “La jeunesse doit se faire passer son talent, avec des preuves réfutables afin de mettre fin à cette pratique. Nous devons encourager le Renadjef à faire véhiculer le message pour que l’essentiel soit retenu”, a conclu M. Bagayoko.
Adama Diabaté
Source: L’Indicateur du Renouveau