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Violations du cessez-le-feu dans le nord du Mali : LA MINUSMA REAGIT ET CONDAMNE

La MINUSMA a exprimé, dans un communiqué parvenu à la rédaction, « sa profonde inquiétude suite à la série d’affrontements armés et d’actes de violence et provocation survenus durant les derniers jours dans un nombre de localités dans le nord du Mali ».

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Des affrontements armés ont eu lieu la semaine dernière dans les localités de Zarho, dans la région de Tombouctou, et Bamba, dans la région de Gao, confirme la force onusienne.

Celle-ci annonce avoir « réagi en déployant un hélicoptère pour constater la situation sur le terrain le 24 décembre ainsi qu’une mission de ses Casques bleus  et de la Police des Nations Unies à Bamba et à Zarho aux fins de surveiller la situation ». « Des éléments d’infanterie et du génie des contingents du Bangladesh et du Cambodge ont été déployés à Bamba le 29 décembre pour prendre contact avec les autorités locales et évaluer la situation » ajoute la MINUSMA qui indique également avoir dépêché « une patrouille à Bamba et à Zahro le 31 décembre suite à des rapports faisant état de reprise des affrontements ».

Le communiqué révèle qu’une délégation de la MINUSMA, conduite par David Gressly, l’officier en charge de la MINUSMA, accompagné notamment par le commissaire adjoint de la police des Nations Unies, Jean François Voillot, s’est rendue à Bamba le 29 décembre et y a passé la nuit. La délégation a constaté qu’une boutique du marché de la ville a été brûlée, ce qui indique, du point de vue de la force onusienne, « que les évènements à Zahro et à Bamba étaient des actes de revanche ».

Le 29 décembre, souligne le communiqué, « un bateau transportant des passagers et des biens a été attaqué par des hommes armés non identifiés près du village de Tinefewa, 50 km à l’est de Ber, dans la région de Tombouctou ». La MINUSMA indique avoir immédiatement envoyé un hélicoptère pour survoler la zone et sécuriser le bateau  jusqu’à son arrivée à destination.

Le 1er janvier 2015, poursuit le communiqué onusien, « une attaque a eu lieu sur le convoi du maire de la commune d’Aderanboukane à 37 km sur l’axe reliant Ménaka à Aderanboukane. L’attaque a fait trois victimes, un mort et deux blessés, qui ont été évacués par la MINUSMA à l’hôpital de Gao ».

Depuis le 31 décembre, constatent les casques bleus, « des tensions persistent entre  la Coordination et la Plateforme dans la région de Ber au sujet de la libération de personnes respectivement prises en otage par les deux groupes ».

Après avoir envoyé deux hélicoptères d’attaque survoler la région de Ber et prévenir des affrontements, la MINUSMA indique avoir « engagé des discussions avec les responsables des parties concernées pour prévenir une escalade de la situation et assurer la libération des otages. Les discussions continuent ».

L’Equipe mixte d’observation et vérification (EMOV) de Gao a été déployée vendredi dernier à Tombouctou. Elle va « rassembler les faits sur les évènements qui ont eu lieu à Ber, Zahro et Bamba et en faire rapport au Comité technique mixte de sécurité (CTMS) qui se réunira le 15 janvier à Gao ».

« Nous condamnons dans les termes les plus vigoureux tous ces actes de violence et de provocation, notamment la prise d’otages et le pillage et nous les dénonçons comme actes de violation aussi bien du cessez-le-feu que des droits de l’Homme. Les auteurs de ces violations doivent savoir qu’ils seront tenus pour responsables et répondront de leurs actes », a averti David Gressly.

« Le recours à la violence et à la provocation est d’autant plus inacceptable que les accords conclus prévoient le mécanisme du CTMS pour régler les différends et les plaintes. Et toutes les parties ont l’obligation d’assurer que les accords conclus soient respectés dans leur lettre et dans leur esprit surtout en cette phase critique où elles se préparent à entamer la phase ultime des pourparlers de paix à Alger », a souligné David Gressly.

« Les agissements des uns et des autres sur le terrain doivent correspondre aux engagements qu’ils ont pris si les parties veulent démonter au peuple malien leur bonne foi dans la poursuite d’une solution négociée, pacifique et durable à la crise malienne », a-t-il conclu.

(Source Minusma)

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