La première amende « record » infligée à une « société de sécurité privée », s’élève à 20 000 000 de Fcfa, « pour mise en œuvre de système de vidéosurveillance sans autorisation de l’APDP » a annoncé hier l’autorité de la veille et de la surveillance des données à caractères personnelles, avant d’ajouter que ladite amende sanctionne également l’entreprise concernée, « Escort », de l’« installation abusive de caméras dans les bureaux des employés ».
Après un long moment de sensibilisation, l’APDP semble résolument passer à la vitesse supérieure. C’est dans cet élan, que le service en charge de la protection de l’intimité des maliens, avait également, en fin d’année, sanctionné une autre société du nom de (Baobab) qui a été « épinglée pour licenciement d’un salarié sur la base d’un fichier de conservation téléphonique illégalement enregistrée » indique l’APDP. Ce forfait a couté « 18 millions d’amende » à ladite société.
Créée en 2015, l’APDP entend donner plus de sens à sa mission tant significative. Car, les données personnelles sont protégées par le texte fondamental de la république, en son article 6. Et elles portent sur le domicile, le domaine, la vie privée et familiale, le secret de la correspondance et des communications entre autres, qui demeurent inviolables.
Cependant, bon nombre d’usagers, consciemment ou pas, font usage des caméras de surveillance à domicile, dans les lieux de travail ou dans les boutiques, sans autorisation de l’APDP, qui doit pourtant délivrer une autorisation à cet effet.
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews