Après la déclaration officielle de guerre à l’Etat du Mali ainsi que les attaques perpétrées contre les camps et des positions militaires, le gouvernement a décidé de suspendre des primes et indemnités des membres du Conseil national pour la réforme du secteur de la sécurité, à l’exception des représentants du gouvernement et de ceux des mouvements de l’inclusivité.
Lors du conseil de ministres du mercredi 18 octobre 2023, le Premier ministre a informé le Conseil des ministres de la suspension des primes et indemnités des membres du Conseil national pour la réforme du secteur de la sécurité, à l’exception des représentants du Gouvernement et de ceux des mouvements de l’Inclusivité.
“Le Conseil national pour la Réforme du Secteur de la Sécurité, mis en place par le Décret n°20 16-0401/P-RM du 09 juin 2016, a pour mission la mise en œuvre de la réforme du secteur de la sécurité. Le Décret n°201 7-0544/P-RM du 22 juin 2017 fixe les avantages accordés à ses membres”, précise le Premier ministre.
Selon lui, la mesure de suspension des primes et indemnités à l’encontre des représentants de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et de ceux de la Plateforme se justifie, notamment, par la suspension unilatérale de leur participation aux activités des structures de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, issu du processus d’Alger; la déclaration officielle de guerre à l’Etat du Mali ainsi que les attaques perpétrées contre les camps et des positions militaires, qu’ils revendiquent.
Selon les indiscrétions, le ministère de la Réconciliation nationale, de la Paix et la Cohésion Nationale, chargé de l’Accord pour la Paix, avait suspendu les indemnités des représentants des groupes armés siégeant au sein du Comité de suivi de l’accord de paix de 2015 (CSA) octroyées par le décret présidentiel en 2016.
Nos sources précisent que les représentants de ces mouvements au Comité de suivi de l’accord n’ont pas touché leurs indemnités depuis décembre 2022. Le montant accordé par décret présidentiel depuis décembre 2016 s’élèvent à plus d’un million de francs CFA par mois.
Selon d’autres sources, certains chefs de la CMA et de la plateforme s’exposent à une poursuite judiciaire dans les mois à venir.
Source : l’Indicateur du Renouveau