Récemment le phénomène de viol collectif a pris malheureusement de l’ampleur dans la capitale malienne. Tout d’abord, c’est la vidéo d’une jeune fille violée par cinq jeunes garçons qui a fait le tour des réseaux sociaux.
Après, c’est une fille de 19 ans qui a été violée à l’hippodrome. Un des violeurs est l’enfant de la célèbre griotte Lewou Terrera. Après leurs arrestations, la griotte et ses proches ont proposé 300 000 FCFA à la police pour la libération de ce dernier qui a également coïncidé avec l’arrivée des membres de l’ONU femme à la police pour voir les auteurs. La police a refusé l’offre. Mais les associations des griots mettent sous pression le commissaire et le procureur pour la libération de ce dernier.
Ensuite, une fille mineure de 15 ans a été victime de viol collectif dans la nuit du 08 février dans une maison inachevée à Daoudabougou par six prédateurs sexuels. Saisie de cette affaire criminelle, impudique et obscène, les éléments de la BR du 4ème arrondissement sous la direction du Commissaire Principal Idrissa SANGARÉ, ont pu mettre la main sur trois d’entre eux. Les trois autres (en fuite) sont en train d’être traqués.
En tout cas, ces jeunes violeurs, amateurs de vidéos, auront au moins le mérite de faire un grand pas à la prise de conscience face à ce crime horrible et barbare, le viol collectif. Nous constatons tristement que ce phénomène est fréquent mais toujours étouffé surtout lorsqu’il est commis par des enfants aux parents influents.
De l’avis général, ce phénomène de viol serait encore plus grave dans les jours à venir si la justice ne fait pas son travail correctement. Il est aussi temps de revoir les statistiques par rapport au “90% de musulmans” dont on parle à longueur de journée. Car la cause n’est autre que la démission de la société et du déclin de la justice au Mali depuis 1991.
Tientigui
Le Démocrate