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VIE CHERE : Abondance en brousse, cherté à Bamako

Alors que le prix du kilogramme du riz a chuté jusqu’à 250 FCFA dans certaines régions du pays, les habitants de Bamako continuent de payer le kilo à 550 FCFA. Cette différence de prix est la preuve que la vie chère dans la capitale est entretenue par une poignée de personnes qui ont pris les consommateurs en otages.

 

Le riz n’est pas la seule céréale dont le prix a baissé ces derniers temps dans les localités rurales où les premières récoltes commencent à soulager les gens de la vie chère.

Dans les villages de l’Office du Niger, on a commencé les récoltes de riz depuis plusieurs semaines. En un temps record, le prix du riz a drastiquement chuté. Ainsi, dans la zone de Sokolo, les paysans vendent le kilo du riz non décortiqué à 125 FCFA. Dans ces zones la vie chère n’est plus qu’un mauvais souvenir avec l’abondance des récoltes à cause de l’importante pluviométrie de cette année. Selon certaines sources, les paysans font plusieurs récoltes en une saison en raison de la bonne pluviométrie.

Les autres céréales aussi ont commencé à être vendues à des prix abordables dans les villages où les gens se plaignaient de la cherté des prix. Le petit mil qui était vendu à 50 000 FCFA dans la localité de Douentza est cédé par les paysans à 15 000 FCA et même moins que cela dans certaines localités. Le maïs qui est aussi une céréale beaucoup recherché est vendu à des prix très bas dans les marchés des zones rurales. Plus personne n’achète le kilogramme de céréale à 300 FCFA dans les milieux ruraux qui ont aussi connu la cherté dont les habitants de Bamako souffrent encore.

Dans la capitale, le kilo du maïs est encore vendu à 400 FCA dans les boutiques situées un peu partout dans les quartiers. Le riz dont le kilo est vendu à 250 FCA à Sokolo est vendu à Bamako à 550 FCA. La cherté des prix à Bamako est ainsi le fait d’une poignée de personnes faisant des profits énormes sur le commerce des céréales entre Bamako et les villages où l’on produit les céréales. Les intermédiaires ne songent pas en effet aux consommateurs qui sont pris entre le marteau et l’enclume. Les profits que réalisent les commerçants ne profitent pas ainsi aux paysans qui cèdent à bas prix leurs céréales.

Les consommateurs à Bamako n’ont plus qu’à attendre le bon moment, lorsque l’offre aura beaucoup dépassé la demande. Il est clair que les prix vont baisser avec le temps lorsque les commerçants auront commencé à se débarrasser des anciennes céréales. La viande aussi est en train de baisser de prix dans les milieux ruraux

Source : La Sirène

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