La question mérite d’être posée. Surtout, après la menace lancée, mardi 2 février, au cours de sa conférence de presse.
En effet, selon la centrale syndicale, les négociations ont réuni, du 21 décembre 2020 au 21 janvier 2021, les ministres du Travail et de la Fonction Publique, celui de l’Economie et des Finances et la centrale syndicale. Elles ont abouti, dit l’UNTM (Union Nationale des Travailleurs du Mali) à l’élaboration d’un accord de texte, validé sous réserve que les observations de la plénière soient rajoutées au texte final.
Au lieu de cela, déplore la centrale syndicale, la partie gouvernementale s’est précipitée à signer le procès verbal de conciliation, qu’elle a brandi comme un trophée de guerre.
Selon nos informations, ni les représentants de l’UNTM, ni ceux du Patronat, n’ont pris part à la signature du P.V de conciliation.
Pour l’UNTM, l’attitude du gouvernement n’est, ni plus, ni moins, qu’un mépris à son encontre. A en croire le secrétaire général de l’UNTM, le document présenté, lors du point de presse organisé, par le ministre du Travail et de la Fonction Publique aux journalistes, « ne va pas dans l’intérêt des travailleurs du Mali, ainsi que ceux du privé, représentés par le Patronat ».
Résultat : le secrétaire général de l’UNTM n’exclut pas une « grève dure » dans les jours à venir.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé