L’opposition vénézuélienne et le régime de Nicolas Maduro vont avoir leur premier tête-à-tête, en tout cas officiellement, cette semaine en Norvège. Les deux parties ont accepté ce week-end l’invitation de la Norvège, qui tente une médiation, pour trouver une issue à la crise politique, sociale, économique et humanitaire qui s’accentue de jour en jour au Venezuela. Si pour l’instant aucune date n’a été avancée, le simple fait que les deux camps aient donné leur aval est en soi un pas important.
Si Nicolas Maduro a attendu que Juan Guaido confirme la participation de l’opposition vénézuélienne pour annoncer l’envoi d’une délégation de son gouvernement, la Norvège, elle, n’a pas attendu pour communiquer l’information. Dans un communiqué, Oslo annonce la tenue la semaine prochaine des premières discussions directes entre les deux parties.
Une première, qui s’annonce compliquée, sachant que l’opposition reste campée sur ses positions, comme le clame Juan Guaido, qui craint que Nicolas Maduro n’utilise ces discussions pour éteindre l’élan populaire qui soutient son mouvement.
« La Norvège, un pays qui a fait des médiations pour des conflits dans le monde entier, nous invite et ils veulent faire passer ça pour un dialogue qui va prendre du temps. Je vais vous le dire en toute honnêteté : est-ce que vous nous prenez pour des imbéciles ? Nous allons utiliser, oui, nous allons utiliser, nous, la Norvège et le Groupe de contact ou le Groupe de Lima et tout ce qui sera nécessaire pour 3 choses : fin de l’usurpation, gouvernement de transition et élections libres ! », a déclaré Juan Guaido.
Le président Nicolas Maduro est prévenu, l’opposition veut des avancées rapides et concrètes. De son côté, Juan Guaido n’écarte aucune hypothèse, comme il l’a encore rappelé, ce qui implique la possibilité de réclamer une intervention étrangère pour mettre un terme à une crise qui semble interminable.