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Vacances scolaires: des élèves se frottent les mains

Débutées depuis fin juin, les vacances scolaires ont une durée de trois mois. Ainsi, les écoliers en profitent pour s’adonner aux différents petits métiers, selon leur choix ou celui des parents. Rares sont ceux qui font des balades inutiles ou se délassent dans les petits Grins avec leurs camarades, qui aboutissent souvent au banditisme. Ainsi, nous avons fait le tour de certains quartiers de Bamako, pour connaitre le quotidien de ces scolaires en vacances.

Ils sont soudeurs, réparateurs de motos, vendeurs ambulants, coiffeuses, etc. ces élèves profitent des trois mois libres pour apprendre un métier qui les permet de se faire quelquefois de l’argent.
Si certains affirment avoir le plaisir de pratiquer un métier pendant les vacances, d’autres, parc contre, sont obligés de le faire pour subvenir à leur propre besoin (achats de fournitures scolaires à l’approche de la rentrée) ou en soutien familial.
C’est le cas de Boubacar TOURE, un jeune réparateur de moto que nous avons croisée à Bagadadji. Cet élève de 15 ans profite de ses congés pour faire le métier de réparation.
Selon lui, ce métier lui permettra de payer ses fournitures scolaires à l’approche de la rentrée. Aux dires de petit Touré, il gagne entre 1000 et 1 500 F CFA par jour.
« Cela dépend des jours» a-t-il dit.
Cet élève de 8e année a témoigné qu’avec cette rémunération journalière, il se paie aussi de quoi manger par jour.
Car, dit-il, son patron n’a pas la capacité de prendre en charge plus de quatre bouches par jour dans son garage.
De son côté, Adama SIDIBE, quant à lui, s’est intéressé aux petits commerces ambulants.
Même à l’âge de 14 ans, ce futur lycéen quitte le quartier de Missira pour se rendre dans plusieurs quartiers à pied ou en Sotrama pour vendre des équipements de sports (ballons, chaussures de foot et baskets…).
Ne voulant pas être un fardeau pour ses parents, Adama a fait savoir qu’il se réveille à chaque 6 heures du matin pour entreprendre ses activités qui peuvent lui permettre de gagner 5000F par jour, dit-il.
« Je demande aux jeunes comme moi de ne pas se limiter à l’étude, mais plutôt de profiter des congés pour se faire de l’argent » a-t-il conseillé.
Pour sa part, Lassana SISSOKO, un lycéen qu’on a rencontré sur son lieu de travail à Bolibana, a décidé de mener une activité qui lui soit profitable.
Ainsi, pendant ses vacances, bien qu’il ne soit qualifié dans le métier, il apprend auprès des soudeurs depuis 3 ans.
A seulement 17 ans, il est déjà obligé de travailler pendant les congés pour aider son père à faire face aux petits besoins de la maison, avec les 15 000F F CFA qu’il gagne par semaine.
«Mon papa a presque 89 ans, et j’ai des frères et sœurs » a indiqué le lycéen, tout en expliquant que c’est à travers ce métier qu’il parvient à s’en sortir.
Autre quartier, autre métier, à Bamako Coura nous nous sommes entretenus avec des jeunes filles installées devant leur kiosque pour faire la coiffure. Entourées de clientes, les causeries vont bon train.
L’une des coiffeuses Binta BAGAYOGO, une lycéenne de la classe 11e année Langue et littérature qui dressait la tête d’une petite fille de 3 ans qu’elle tient entre ses jambes. Pour elle, la coiffure est métier qui donne lui du plaisir.
C’est pourquoi elle profite de ses vacances pour faire la tresse, non seulement pour avoir plus d’expérience, mais aussi pour se faire de l’argent pendant ses temps libres.
« Mon plus grand rêve est de créer un nouveau salon de coiffure. Donc je serai obligé d’accoler des experts » a-t-elle dit ; tout en précisant qu’elle gagne plus de 2 500 F CFA par jour.

PAR BABA SISSOKO
(stagiaire)

Info Matin

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