Mamadou Igor Diarra, un des vices président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) est favorable afin d’emmener le pays à un niveau de sécurité permettant la tenue d’élections libres. Cette annonce, il l’a fait dans Jeune Afrique.
Même si la position claire du bureau national de l’URD n’est pas connue par rapport au respect de la durée de la transition, un de ses cadres, Mamadou Igor Diarra, lui, a donné sa position. Il est favorable à une prolongation de la Transition afin de réunir les conditions optimales pour la tenue d’élections inclusives, transparentes, crédibles et démocratiques partout à travers le Mali. « Quand on affirme soutenir la transition, on ne peut pas lui imposer des contraintes sans tenir compte de la réalité de l’environnement, insiste ainsi Igor Diarra. Quand des partis politiques disent qu’il faut impérativement respecter le délai du 27 février 2022, est-ce qu’ils se sont demandé si d’ici le 27 février, on peut emmener le pays à un niveau de sécurité optimal qui permet la tenue d’élections acceptables ? », a-t-il déclaré dans les colonnes de Jeune Afrique.
Beaucoup de partis et groupements politiques, même s’ils sont favorables à la création de l’organe unique de gestion des élections, demandent à ce que cette réforme soit menée par un pouvoir légitime, le président qui sera élu à la fin de cette transition. Telle ne semble pas être la position de Mamadou Igor Diarra de l’URD. Selon ce dernier, pour la crédibilité des élections, il faut créer cet organe même si cela nécessiterait la prolongation de la transition.
« Nous, nous sommes partisans d’un organe unique de gestion des élections et estimons que c’est l’un des préalables indispensables. Si le calendrier doit déborder de trois ou six mois, est-ce que cela est un problème ? », s’est interrogé dans Jeune Afrique.
Il faut préciser que la question d’une possible prolongation de la Transition suscite des débats au sein de la population malienne. La classe politique et la communauté internationale sont opposées à toute prolongation et tiennent à la tenue de la présidentielle en février prochain. D’ailleurs une coalition d’une quarantaine de partis politiques est déjà constituée pour exiger du gouvernement le respect du délai de la transition.
Mais au sein de la population, nombreux sont ceux qui ne croient pas à la possibilité de la tenue des élections générales en six mois. Il y en a qui demandent déjà la prolongation de la transition afin de permettre aux autorités actuelles de sécuriser les populations et leurs biens avant toute élection.
Des manifestations sont d’ailleurs prévues le vendredi prochain dans ce sens.
La position de Mamadou Igor Diarra, si elle est confirmée par le bureau national de l’URD, renforcera les partisans pour la prolongation de la transition.
Boureima Guindo
Source: LE PAYS