L’union nationale de travailleurs du Mali (UNTM) a organisé une conférence de presse le samedi 30 avril pour faire d’une part, le bilan de ses conquêtes sociales, d’autre part, engager la réflexion pour relever de nouveaux défis. Aussi, rendre hommage à l’ensemble des travailleurs du Mali pour les efforts consentis et à ceux du monde qui sont tombés sur le champ d’honneur de la lutte syndicale pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
« Le 1er mai est fêté dans des conditions dextrement difficiles », précise le secrétaire général adjoint de l’UNTM, Abdrahamane Touré. Dans son discours préliminaire, le syndicaliste Touré a rappelé que l’UNTM tient à l’extinction totale du protocole du 05 février 2021. Par ailleurs, il reconnait que des efforts ont été consentis par le gouvernement. Mais défend que, la situation des travailleurs compressés et des partants volontaires reste préoccupante. « Tous les délais prévus pour le règlement de leurs droits n’ont jamais été honorés », déplore M. Touré. Aussi, il avance que l’UNTM a une attention particulière à la transposition dans le secteur privé du bénéfice des efforts consentis par le gouvernement aux salariés du public et du parapublic de 2014 à 2022.
Aussi, au-delà de ces préoccupations relatives au protocole du 05 février 2022, le syndicaliste Touré dénonce que de nouvelles appétences visant à nuire à l’UNTM sont à circonscrire. « Les agressions administratives dont elle a fait l’objet ne la feront pas reculer, dit-il, comment comprendre au niveau de l’administration de l’enseignement, les responsables syndicaux et les militants du SNEC qui se sont sacrifiés pour sauver l’année scolaire 2021 à travers la tenue de tous les examens de fin d’année, sont les cibles aujourd’hui des nouveaux DCAP savamment nommés, leurs torts c’est d’avoir permis la tenue des examens », souligne le secrétaire général adjoint de l’UNTM. En ce qui concerne les recrutements à la fonction publique de l’Etat, l’UNTM suggère que les détenteurs de licences semblent être exclut des concours d’entrée. « Cette situation, si elle n’est pas résolue, risque de compromettre le climat social dans les jours à venir », prévient le secrétaire général adjoint. Et de confirmer qu’ils sont victimes de cette injustice.
Ainsi, l’UNTM interpelle le gouvernement face à ses responsabilités dans la privatisation dont sont victimes à ce jour les travailleurs de la Comatex et la Batex. L’une des revendication phare de l’UNTM est le redémarrage immédiat des deux usines des textiles.
Kossa Maïga
Source : Canard Déchainé