En séjour dans notre pays à l’invitation du ministre de l’Industrie, du Commerce et de la promotion des Investissements, une délégation du Fonds africain de garantie et de coopération économique (FAGACE) a été reçue, hier, à la Chambre de commerce et d’Industrie du Mali par des cadres de l’institution avec à leur tête le Secrétaire général adjoint, Mahamadou Sanogo.
Créée en 1977, le Fonds de garantie et de coopération économique (FAGACE) semblait, jusqu’à maintenant, très peu connu au Mali ; alors même que notre pays fait partie des 14 Etats membres de cette institution financière internationale spécialisée dans la promotion des investissements publics et privés en Afrique. Basé à Cotonou, au Bénin, le FAGACE participe, depuis plus de 40 ans, au développement économique et social de ses Etats membres en facilitant l’accès au financement des projets productifs initiés au sein desdits Etats.
Pour cette mission d’information dans notre pays, l’institution a mobilisé une forte délégation conduite par Basile Tchakounte, conseiller principal du FAGACE. Au cours de la mission, elle a eu à rencontrer plusieurs structures dont la CCIM qui a reçu, hier, la délégation de l’institution financière, en présence des membres du cabinet du département de tutelle conduits par le conseiller technique en charge du secteur privé, Demba Tounkara.
Dans sa présentation, Basile Tchakounte de souligner que le FAGACE travaille avec les banques et avec d’autres fonds de garantie nationaux ou internationaux pour garantir les crédits. Il opère dans les zones économiques de la CEMAC et de l’UEMOA, de la Mauritanie et du Rwanda.
Le FAGACE peut garantir les prêts jusqu’à un taux de couverture de 50% du montant des crédits et concours accordés. En plus, l’institution est arrivée, aux dires de Yacoubou Abdoulaye, représentant régional de la CEMAC, à un modèle de garantie qui privilégie plutôt la pertinence du projet et le degré d’engagement du porteur du projet. Et, dans la plupart des cas, c’est l’investisseur lui-même qui propose à la banque des garanties. Le Fonds intervient dans tous les secteurs d’activité autorisés dans les pays membres et est, à ce jour, à plus de 2 500 milliards FCFA d’intervention dont 55 milliards FCFA au Mali, aux dires du conseiller principal du FAGACE, Basile Tchakounte.
Lors des échanges qui ont été longs et fructueux, les cadres de la CCIM ont soulevé moult préoccupations des acteurs du secteur privé relatives notamment aux formes de garantie des prêts, aux limites des interventions, au coût de la garantie ; d’où peuvent venir les requêtes, le mode de saisine du Fonds, entre autres. A propos du coût de la garantie, il y a lieu de souligner que les taux appliqués sont fonction du niveau de risque encouru sur le projet. Ce qui est, d’ailleurs, loin d’être une singularité.
Au terme de la rencontre, la délégation du Fonds a invité le secteur privé, à travers la CCIM, à s’impliquer davantage pour que l’économie malienne soit beaucoup plus financée avec l’appui du FAGACE.
Mamadou FOFANA
Source: l’Indépendant