Sidi Mohammed Ould Hamid, le chef des opérations du groupe terroriste de Kouffa sur l’axe Douentza-Niafunké, a été arrêté à Korofina par des éléments de la Sécurité d’État grâce au concours des services de renseignements burkinabè et français. Il fut l’instigateur des attentats et enlèvements perpétrés dans cette zone. Il a reconnu être l’auteur de l’enlèvement du sous-préfet de Hombori ainsi que les tentatives d’enlèvement du CB de Douentza, puis l’embuscade déjouée contre le gouverneur de Tombouctou et sa délégation en 2017. L’intéressé est venu à Bamako pour activer les cellules dormantes. En plus, il avait en sa possession des fiches de rémunération portant le cachet et l’entête de l’organisation Médecins Sans Frontières (Espagne).
Courageuses femmes
Le dimanche 3 juin, aux environs de 08h00, au marché du quartier château de Ségou, un homme a tenté d’enlever un mendiant mineur. Face à la réticence de ce petit mendiant, dont les cris ont alerté des femmes se trouvant au marché, lesquelles sont venues à son secours en frappant violemment le monsieur qui tentait d’enlever le petit mendiant. Il est transporté aux urgences de l’hôpital de Ségou. Pensant que le blessé avait été amené à la police, de jeunes gens se sont dirigés vers le commissariat du 2ème arrondissement de la ville. Bilan : les hangars de la police brûlés ainsi que les vitres de véhicules policiers endommagées. Les policiers ont procédé à l’arrestation de plusieurs manifestants.
Nimaga, ambassadeur du Mali aux USA
«Infinie gratitude à SEM Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République, qui a bien voulu me renouveler sa confiance. À la pratique, au quotidien, du Président de la République, j’appris aux côtés de l’Homme les valeurs républicaines et d’éthique-morale. Puisse le Seigneur accorder au Président de la République, santé, longévité et consécration. Ainsi, vous avez été nombreux, et de partout, à m’envoyer des messages de félicitations, suite à ma nomination en qualité d’Ambassadeur auprès des USA. Que chacun de vous trouve ici l’expression de ma profonde gratitude. Qu’Allah le Tout-Puissant renforce notre foi en le Mali. Enfin, je voudrais rendre un hommage appuyé au ministre Secrétaire général de la Présidence, M. Moustapha Ben Barka, pour tout le soutien et l’appui multiforme. Il a fortement contribué à donner plus de visibilité aux activités diplomatiques au niveau de la Présidence. À mes vaillants et loyaux collaborateurs, je voudrais leur exprimer ma haute appréciation pour les meilleurs souvenirs d’une franche et sincère collaboration. À l’ensemble du personnel civil et militaire de la Présidence, je leur exprime toute ma reconnaissance pour la qualité des interactions quotidiennes».
Koné salue Gassama
Malgré les sollicitations toujours nombreuses, Mamoudou Gassama s’est rendu le vendredi 1er juin, dans la matinée, dans les bureaux de Malamine Koné, accompagné de son grand-frère et de sa conseillère en communication, pour demander quelques conseils à celui que l’on surnomme désormais dans la communauté malienne «le grand-frère». La rencontre s’est déroulée dans une ambiance fraternelle, pleine d’humilité, où les deux hommes sont revenus sur leurs parcours respectifs, certes atypiques mais exemplaires. L’un est devenu un entrepreneur connu et reconnu par ses pairs et l’autre un héros international pour avoir mis sa vie en danger pour en sauver une autre. Ce qui réunit Malamine Koné et Mamoudou Gassama, c’est leur volonté de créer de l’espoir chez tous ceux qui ont été envahis par le désespoir.
Toujours les mêmes
À Kidal, tôt le samedi 02 juin, le super camp de la Minusma a fait l’objet d’une attaque. Au total, huit obus ont été lancés vers 5h30 causant des dégâts matériels importants dans le camp du contingent guinéen basé à Kidal. Pas de perte en vie humaine. Cependant, il y a eu des blessés légers du côté des civils suite à la panique créée par cette attaque. Le même samedi, certains cars quittant Bamako pour Gao ont été attaqués, leurs passagers ont été soulagés de tout, et d’autres enlevés. Au même moment à Bamako, les opposants faisaient face aux gaz de la police ; une partie des habitants de Niafunké était privée de la foire hebdomadaire. Alors que le groupe électrogène de la société Orange Mali à Tonka, dans le cercle de Goundam, était enlevé par des hommes armés non identifiés.
Enfin la carte d’électeur
Selon le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, la distribution de la carte d’électeur biométrique débute le 8 juin dans les communes du district, dans les villages, ambassades et consulats du Mali. La distribution se fera par les commissions administratives créées dans les différentes localités par les préfets, maires et gouverneurs, et elles sont composées paritairement de représentants des partis politiques d’opposition et de la majorité pour suivre la transparence des opérations de distribution de ladite carte. Après chaque journée de travail, les cartes d’électeur biométriques non encore retirées seront comptées devant les représentants des partis politiques et scellés pour la reprise des travaux de distribution du lendemain.
Selon Bilaly Dicko :
«Ce régime, de par ses erreurs, est en train de fabriquer des caïds, de donner la parole et la force à des gens qui n’étaient aucunement écoutés. De l’opération de déguerpissement à la répression d’aujourd’hui, le régime aura créé sa propre bête noire. Notre partie d’échecs vient de subir un grand coup et le Roi vient de perdre toute crédibilité non seulement aux yeux des Maliens mais aussi de la communauté internationale. Mais au profit de qui ? Qui de l’opposition sera notre nouveau héros ? Le prochain président de la République est peut-être dans la marche d’aujourd’hui. Il faut arrêter ces marches et commencer à investir cette énergie dans le candidat de votre choix. Les élections, c’est dans deux mois, pourquoi rester encore concentrés sur Boua si l’on peut le faire partir par les urnes ? C’est quoi le but de la marche ? Qu’est- ce que l’on obtient à la fin de la journée ? (Des bras cassés, téléphones volés, boutiques pillées ou une journée de travail de perdu ?). Il est encore temps de chercher sa carte NINA, c’est notre seule arme. Dieu protège le Mali.
Selon Youssouf Mangara :
«Soyons objectifs et raisonnables : l’opposition malienne a bel et bien le droit de marcher pour faire des revendications qui lui tiennent à cœur. Mais l’objectif final ne doit en aucun cas être le départ du président IBK avant les élections du 29 juillet. Il ne serait pas bon de plonger le pays dans une crise sans précédent. Il lui reste moins de 2 mois. Si nous voulons faire partir le président, nous devons aller aux élections et faire parler les urnes. La ‘Somalisation’ du Mali serait une tragédie. Souvenons-nous de mars 2012. À vouloir forcer le départ du président avant l’heure, vous ferez de lui un héros national.»
Selon Khalid Dembélé :
«D’aucuns parlent de défaite, d’autres de victoire. Nous, qui étions sur le terrain aujourd’hui, nous parlons de défense de la patrie. Défendre les valeurs démocratiques de notre pays. Pour le Mali, nous avons manifesté dans la douleur, mais avec abnégation. Lorsque nous croyons en notre pays, nous ne pouvons qu’agir pour garantir sa stabilité. On nous traite d’être manipulés, d’être des fossoyeurs de la République, d’agir contre le Mali, ne dites aucun mot, l’histoire leur tiendra rigueur un jour ! En ce ramadan, manifester aujourd’hui était un devoir spirituel, et nous ne sommes pas restés à la maison ! Vive le Mali !»
Les Fama rassurent
Le 1er juin les Forces armées maliennes ont arrêté un véhicule suspect à Abaradjou entre 20h et 21heures. Le véhicule a été conduit par les Fama au camp fort Cheick Sidi Beckaye Kounta pour d’éventuelles investigations. À Tombouctou, ce sont les genres de véhicules qui coupent le sommeil aux populations, surtout qu’il y a plein de mécontents après la mise en place du Moc à Tombouctou. Le même vendredi vers 21h, un enseignant du 1er cycle, résident du quartier Gadeye (2ème quartier) de la ville de Gao, répondant au nom de Papa Sala, âgé de 30 ans, a été poignardé au couteau et atteint grièvement au niveau des côtes et mâchoire par un groupe de jeunes identifiés par la victime elle-même. Il pourrait s’agir probablement d’un règlement de compte. La victime grièvement blessée a été évacuée à l’hôpital régional de Gao, où elle a été admise au bloc d’urgences pour des soins intenses.
Le MOC de Kidal se renforce
C’est avec l’accompagnement de la Minusma, à travers son bureau régional de Kidal, qu’a débuté au camp 1, la deuxième phase d’enregistrement des combattants du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc). La seconde vague d’enregistrement intervient trois semaines après la première, qui a eu lieu le 7 mai et a concerné plus de 140 éléments issus des trois parties signataires de l’Accord, soit un effectif de 47 combattants par partie signataire à savoir : Fama, Cma et Plateforme. D’ailleurs, du 21 au 25 mai 2018, la Mission, par le biais de sa section de la Réforme du secteur de la sécurité et du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion et réintégration (RSS/DDR), a organisé une série de séances de sensibilisation en faveur des éléments du Moc. Des sessions qui se sont déroulées au camp 1 de Kidal et qui ont enregistré la participation des 47 membres de l’équipe du Moc. Elles ont également permis aux différentes sections de la Mission d’expliquer leur mandat aux combattants.
Une première sous IBK
Répressions policières, de nombreux blessés graves enregistrés au niveau du siège de l’ADP et aussi aux alentours. Mamadou Igor Diarra a été blessé, Étienne Fakaba Sissoko était dans le coma partiel. Un policier grièvement blessé a été amené aux urgences. Dans les urgences du CHU Gabriel Touré, Etienne a repris connaissance. Il est toujours sur civière. Mme Wadidié Founé, violemment frappée, était en train de subir des examens. Dr. Seydou Oumar Cissé, président de la commission Sécurité et Santé, a aussi été frappé à la tête. De nouvelles violences signalées à la Bourse, des femmes innocentes au marché Dibida à coups de gaz lacrymogène. Malgré tout cela, le Mali a besoin de calme ces temps-ci. La DGSE vient de démanteler une cellule dormante terroriste à Korofina. Plusieurs menaces guettent le pays. Pour la police, «Il n’y a pas eu de tirs à balles réelles. Il y a eu beaucoup de gaz. Les images de cartouches et de blessures qui circulent étaient déjà sur les réseaux lors des événements de Yelimané… Personne n’a intérêt à embraser ce pauvre pays».
Tous les blessés soignés
«Ici, nous n’avons pas de manifestants ni de marcheurs mais nous avons tout simplement des malades. Notre travail consiste à faire des examens, diagnostics et traitement. J’ai donné des consignes fermes à mes agents en ce sens… Nous avons la capacité de les gérer ici. J’ai vu des blessés légers et certains sont touchés à la tête, on fera scanner ceux-ci pour mieux voir. Je souhaite rester médecin donc je ne peux pas diffuser des informations concernant nos malades, sinon j’irais répondre devant un juge», a déclaré le Directeur de Gabriel Touré. Par ailleurs, Djimé Kanté confirme que l’hôpital a reçu 16 blessés dont un policier. Vers 12h 45 ici au Gabriel Touré, beaucoup de personnalités, comme Tiébilé Dramé, Soumaïla Cissé, Mohamed Aly Bathily, Mamadou Igor Diarra, Aliou Badra Diallo de l’Adp/Maliba, sont venues rendre visite aux blessés.
L’ASS bouge
L’Alliance pour le salut du Sahel (ASS) informe l’opinion nationale et internationale qu’une de ses positions a été l’objet d’une attaque armée par des milices terroristes près du village martyr de Goumba, commune rurale de Souley, cercle de Ké-Macina, région de Ségou, le jeudi 31 mai 2018. Les combats ont duré 06heures de temps assortis d’une lourde défaite des assaillants dozos. Bilan : plus d’une dizaine de terroristes dozos neutralisés et d’importants matériels saisis dont un véhicule Pick- up qui leur servait de transport. Les corps puants des victimes gisent encore au sol. L’ASS a enregistré quelques blessés légers. La chasse aux terroristes dozos se poursuit. La défense des populations civiles contre toute agression armée dans le Sahel est notre vocation.
L’Onu appelle au calme
Le Secrétaire général de l’Onu, António Guterres, a déclaré samedi suivre avec préoccupation l’évolution de la situation au Mali et les violents affrontements déclenchés par la tenue de manifestations de l’opposition le même jour dans la capitale Bamako. Le chef de l’Onu a appelé «toutes les parties au calme et à la retenue» et a exhorté «les acteurs politiques et de la société civile à privilégier le dialogue pour maintenir un environnement propice à la tenue d’élections crédibles et transparentes». «Les Nations unies sont prêtes à soutenir un règlement pacifique des différends entre les parties», a dit son porte-parole adjoint Farhan Haq, dans une déclaration à la presse.
Une séquence électorale va bientôt commencer au Mali, avec un scrutin présidentiel et des élections législatives prévues dans les mois à venir. «Le Secrétaire général déplore l’interdiction par le gouvernement de la tenue de manifestations des partis de l’opposition, rappelant l’importance d’un dialogue politique inclusif au Mali. Il appelle également le gouvernement malien à assurer la protection des droits de l’homme fondamentaux et la liberté d’expression et de manifester pacifiquement, y compris dans le cadre de l’état d’urgence actuellement en vigueur», a-t-il ajouté.
Le Mali avant tout
Maliens et Maliennes, l’heure est au calme et à une analyse profonde de ces événements que nous traversons. Entre l’opposition et le parti au pouvoir, qui cherche réellement à déstabiliser notre nation ? Le gouvernement a raison d’une part d’asseoir son autorité et d’autre part il a eu tort de recourir à une violence d’une telle envergure (nous disons non aux vieux mais nous ne voulons pas qu’ils soient blessés de la sorte aussi). L’opposition a raison de vouloir faire une marche qu’elle considère démocratique en vue de dénoncer certains problèmes que le Mali vit actuellement.
Mais elle a tort aussi de le faire en cette période, c’est-à-dire à 2 mois de la fin du mandat du président IBK. Il n’est caché à personne que le président et son gouvernement n’ont pu répondre aux attentes du Malien, mais cette manie de vouloir faire revivre à notre patrie les événements de 2012 est à condamner avec la dernière rigueur. Nous disons à tous ceux qui cherchent le pouvoir qu’il se fait par les urnes et non par une lutte violente Qu’Allah protège notre nation contre ces ennemis internes (politiciens avides de pouvoir) et externes.
Le Reporter