Ce lundi matin, une vaste opération anti-crack a mobilisé 170 policiers parisiens afin de démanteler un réseau de trafic de drogue qui serait dirigé par une famille malienne.
Selon le journal français Le Point, le clan familial, opérait depuis près de six (6) ans à Reverdy, un quartier parisien du 19e arrondissement. Désigné sous le nom « La famille B », le clan est composé de dix-sept (17) frères et sœurs. Au total, l’opération a permis l’interpellation d’une trentaine de suspects dont plusieurs membres de « La famille B ».
La revente de la drogue rapportait, au clan familial, entre 6 000 à 8 000 euros par jour, soit environ 4 millions et plus de 5 millions de F CFA. Les bénéfices tirés de ces trafics étaient réinvestis au Mali et au Sénégal. Des profits qui, précise Le Figaro, arrivent jusque chez nous « soit par mandats bancaires envoyés via les sœurs des dealers, soit par des passeurs. »
La diaspora finance le développement du Mali
L’apport financier de la diaspora, au-delà des seules familles de migrants, contribue en général au développement du pays. Il dépasse souvent le montant total de l’aide publique au développement.
Si l’implication de ces maliens dans une si vaste affaire de drogue est confirmée, elle jettera un grand discrédit sur l’origine des fonds que le Mali reçoit de sa diaspora.
Même s’il est indéniable que cette « Famille B » n’est qu’un cas isolé, il y a cependant lieu de s’inquiéter sur le traitement que les policiers parisiens réserveront dorénavant à nos honnêtes compatriotes qui se battent chaque jour pour faire vivre de milliers de familles maliennes. Il n’est un secret pour personne que les expatriés d’origines africaines sont souvent victimes d’amalgame de la part des forces de l’ordre français.