Des hommes armés ont « attaqué, saccagé et brûlé » une gendarmerie du centre du Mali dans la nuit de dimanche à lundi, ont annoncé à l’AFP une source sécuritaire et des élus locaux.
« Les terroristes vont venus dans la nuit à Mourdiah. Ils étaient à moto et en voiture. Ils ont attaqué, saccagé et brûlé la gendarmerie locale », a déclaré une source sécuritaire malienne. Les assaillant ont emporté « au moins un véhicule et d’autres biens appartenant à l’Etat ».
« L’attaque a été menée par les terroristes pour se ravitailler en matériel roulant et en armement. (…) C’est une attaque qui annonce d’autres attaques », a estimé cette source.
Interrogé par l’AFP, un élu d’une localité voisine de Mourdiah a évoqué une « attaque préméditée de jihadistes pour terroriser ». Evoquant « d’importants dégâts au camp de la gendarmerie », cet élu a précisé que des renforts de l’armée malienne avaient mené « des opérations de ratissage ».
La sécurité s’est nettement dégradée ces derniers mois dans le centre du Mali, où sévissent des groupes armés islamistes. Selon un rapport récent de l’ONG Human Rights Watch, ces groupes ont notamment procédé à des « exécutions sommaires de civils et de militaires de l’armée malienne, à la destruction d’écoles et au recrutement forcé d’enfants soldats ».
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré l’accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes mais dont l’application enregistre d’importants retards.