Le soldat décédé samedi après-midi est le 53e militaire français tué au combat au Sahel depuis 2013.
Neuf autres soldats français ont été “légèrement blessés” dans l’attaque mais “leur état n’inspire aucune inquiétude”, a précisé l’état-major des Armées dans un communiqué.
Le camp a été la cible peu avant 17H00, heure de Paris (16H00 GMT), de “plusieurs tirs indirects” d’obus de mortiers, partis d’une position située à une distance de “cinq à six kilomètres au nord-est”, a indiqué le porte-parole de l’état-major, le colonel Pascal Ianni, à l’AFP.
Le brigadier Martin, grièvement blessé, a “été pris en charge immédiatement par l’antenne chirurgicale sur place mais a succombé à ses blessures”, a-t-il ajouté.
L’armée française a “engagé immédiatement des hélicoptères de recherche et d’attaque pour intercepter et neutraliser les assaillants”, a poursuivi le colonel Ianni.Ils ont été neutralisés, a-t-il dit, sans plus de détails.
Dans l’immédiat, l’attaque n’a pas pu être attribuée.Elle est survenue dans une zone fréquentée par les jihadistes du GSIM (ou JNIM, nébuleuse jihadiste affiliée à Al-Qaïda).
Le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, a salué la mémoire du brigadier.”Ses pensées accompagnent sa famille et ses frères d’armes, en particulier ceux blessés au cours de cette opération, et tous leurs proches”, a-t-il dit.
Sa mort survient alors que mardi, quatre soldats français avaient été blessés au Burkina Faso lors de l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED) au passage de leur véhicule.
Il y avait eu en 2021 trois morts au combat et un mort par accident parmi les militaires français déployés au Mali.
La force antijihadiste Barkhane, présente depuis 2014 au Mali et dont la mission est étendue au Sahel, est au coeur d’enjeux politiques bilatéraux majeurs, avec en toile de fond les accusations de recours par le Mali aux services du groupe de mercenaires russe Wagner, ainsi que la réorganisation de la présence militaire française dans le pays.
Face à la crise ouverte avec la junte malienne, la France doit “trouver la voie” pour poursuivre l’objectif de la lutte antijihadiste en Afrique de l’Ouest, avait déclaré jeudi la ministre française des Armées, Florence Parly.